[4 avril 2009]Arrivée à Kharzal

Lillanara poussa, une fois à l'abri dans la capitale, un grand soupir de soulagement. Pour une fois elle avait eu de la chance. Même beaucoup.
Elle regardait partout, regrettant de ne pas avoir une douzaine de paire d'yeux pour ne rien louper. Elle était vraiment contente d'être ici. elle observait tout, et ne se lassait pas de regarder les mêmes choses. Même si sa partie elfe n'était pas contente du tout, Lillanara passait outre, refusant d'être à l'écoute. Vivre l'instant, et rien d'autre.
Lillanara fut abordée par une vielle dame ayant visiblement un grand mal pour marcher. Patiemment, cette femme lui demanda d'une voix douce:

-Vous venez d'arriver dans notre belle capitale?
-Oui, mais comment avez-vous devinez?
-Cela se voyait, jeune fille. Mais j'ai un conseil à vous donnez.
Jeune fille, bien sûr. Lillanara se savait plus vielle que tout autre dans la capitale, sauf cas spécial, mais ne jugea pas utile de la détromper.
-Je serais heureuse de l'entendre, car je crois que je peut vous faire confiance en beaucoup de chose.
-Très bien. Il y a peu de temps, des assassins sont entrés dans notre belle capitale et ont tentés d'assassiner notre roi. Méfiez-vous; vous n'êtes pas reine, mais de haute naissance, et cela pourrait très vite faire de vous une cible potentielle très intéressante. Vous venez d'arriver, et en plus à pied et sans garde. Cela vaut peut-être mieux, mais vous devriez faire attention. Votre courte vie pourrait être écourtée.
-Je suis plus vieille que vous ne le croyez.
Idiote. Lillanara se serait volontiers taper dessus. Mais quelle gourdasse était-ellepour dire des trucs pareils?
-Peut-être l'êtes-vous. Mais si vous êtes ce que je pense, votre vie en serait quand même écourtée...et plus pour ce que vous êtes que ce que vous représenter, si je ne me trompe pas.

Elle séloigna sur ces mots énigmatiques, laissant Lillanara perplexe. Allons bon, elle n'avait qaund même pas deviné si vite? Peut-être. Après tout, comment savoir.
Dun coup, la cité ne parut plus si acceuillante à Lillanara. Elle lui paraissaît désormais menaçante et remplie de danger.

Son regard se promena sur la cité, puis vers l'horizon. Le soleil n'allait pas tarder à se coucher, et Lillanara n'avait pas d'endroits ou passer la nuit. Non pas que dormir à la belle étoile la gênait en quoi que se soit, mais les gens auraient trouvé bizarre de voir quelqu'un se contentait du sol dur et sec du rhûn pour se reposer. Elle se mit en recherche d'une auberge dont les lits seraient un minimum propres et pas trop durs à un prix pas trop élevés, car sans être avare Lillanara tenaient à ses sous.
Finalement, une auberge assez belle de l'extérieur attira son regard. Elle entra avec circonspection. La salle était bondée, les gens présents s'en donnaient à coeur joie question boisson, mais sans paraître ivre. Lillanara se dirigea vers le bar et demanda à la femme qui se tenait derrière, appuyée dans une attente de quelque chose :

-Excusez moi, mais ou pourrais-je parler au patron ou à la patronne de cet établissement?
-Vous avez devant vous la patronne, jeune fille.
Lillanara failli la tancer vertement mais se contint, se rappelant qu'elle avait beau être à demi-humaine et vieille, elle paraitrait toujours jeune.
-J'aimerais pouvoir louer une chambre pour deux nuits. Pas petite mais pas trop grande, et avec de quoi se laver, j'en ai bien besoin. Je n'ai peut-être pas une somme énorme, mais mon prix sera le votre, les repas de demain et après-demain inclut dans le prix.
-Premier étage en prenant l'escalier sur votre droite, deuxième porte à la sortie de l'escalier, 200£ pour les nuits, plus 100£ pour les repas. Dans les repas sont compris petit-déjeuner, déjeune et dîner.

Lillanara sortit les 300£ de sa bourse et les donna à l'aubergiste sans se presser, puis monta les escaliers et entra dans sa chambre. Elle répondait parfaitement à ses désirs et sans plus attendre Lillanara se lava et une fois ce travail fini, elle alla se coucher.

Lillanara se leva tôt, mais patienta avant de descendre les escaliers. Si elle se réveilla toujours un peu plus d'une heure avant l'aube, il n'était pas obligé aux autres de faire pareil.
Quand elle pensa que au moins une personne du personnel était réveillé, Lillanara descendit. Bien qu'ayant l'air mal réveillé, trois serveurs s'affairaient déjà. Ils la reperèrent très vite, l'invitèrent à s'assoir et lui servirent en hâte le petit-déjeuner avant de retourner à leur tâche du matin quotidienne. Une fois que le petit-déjeuner copieux eut entièrement disparu, Lillanara sortit de l'auberge, repera son nom puis se remit à déambuler dans la ville, cherchant quelque chose à faire pour passer le temps avant qu'elle ne reparte. Le temps, si les elfes avaient survécu, de leur faire croire qu'elle était rentrée chez elle et qu'ils devaient abandonner l'idée de la suivre.
Lillanara eut brusquement l'idée qu'avec cette tunique sur le dos, elle était une cible facile à atteindre. Aussitôt penser, elle se mit en devoir de chercher une forge pour remédier à ceci. Elle déambula longtemps dans la capitale, puis se rappela qu'étant nouvelle arrivée elle ne trouverait pas vite. Son regard tomba sur la vieille femme qu'elle avait rencontrée la veille, et qui semblait l'avoir remarquée. Lillanara se dirigea vers elle et elle ne put rien lui dire car cette femme prit la parole en première.

-Vous êtes encore là...moi qui pensais que si quelqu'un suivrait mes conseils dans cette ville se serait vous ! Enfin bon je vois à votre visage que vous voulez me dire quelque chose. Alors posez votre question et ne tardez pas j'ai des achats à faire.
-Vous me voyez bien navrée de vous dérangez, mais j'aurais besoin d'une adresse spéciale que vous pouvez me donnez. Vous n'êtes sans doute pas la seule, mais je pense pouvoir vous accordez un peu de ma confiance.
Quelqu'un la connaissant aurait pu dire les yeux fermés qu'elle mentait. Lillanara ne donnait sa confiance à personne. encore moins à ceux qui lui donnaient des conseils.
-Vraiment ?! Vous m'étonnez, jeune fille. Enfin, dites moi de quoi il s'agit, que je vous renseigne.
-J'aurais besoin d'aller à la forge pour un achat spécial et privé, pouvez me dire ou elle se trouve ? Je pourrais chercher, mais j'en ai besoin le plus tôt possible.
-Très bien suivez-moi.

La vieille la conduisit dans la ville puis l'amena devant une maison qui semblait différente de celle à côté. Elle lui dit que c'était ici, puis s'en alla, la laissant seule. Lillanara pris sa respiration, puis pénétra dans le bâtiment.

Aprè avoir reçu sa cotte de maille, Lillanara retourna vers l'auberge. Elle avait payé son séjour, qui était terminé d'ailleurs, et désirait partir. Retourner chez elle. Elle prévient l'aubergiste, qui aquiesca de la tête puis retourna à ses tâches.
Lillanara prit la direction de la sortie de la ville. Une fois dehors, elle repensa à ses assaillants, qui avaient sans doute renonça à la suivre. Espérons. Elle était à peine dehors qu'elle fut assaillie, par ses propres soldats qu'elle avait pourtant laissé. Elle les apostropha, l'oeil et la voix d'une grande dureté:

-Mais que faites vous ici ! Je vous avais interdit de me suivre ! J'attends des explications, et vite !Elles ont interêt à être bonnes.
-Vous vous fourrez toujours dans les ennuis, lui répliqua un vieux soldat dont le nom devait être Randârn. Nous étions inquiets, voilà tout.
-Et bien vous allez avoir raison d'être inquiets, car je vais partir vers le Gondor ! Suivez-moi si vous le voulez, mais vous ne m'en empêcherez pas !

Sans même regarder derrière elle, Lillanara partit dans la direction qu'elle avait indiqué, puis failli s'arrêter en repensant à ce qu'elle venait de dire. Elle n'avait eu aucune envie d'aller là-bas, mais maintenant ses hommes la croyait dur comme fer. Elle n'avait pas le choix, elle devait y aller. Promis, la prochaine fois elle réfléchirait à ce qu'elle dirait...Parce que là, elle était dans les ennuis jusqu'au cou. Lillanara n'eut pas besoin de se retourner pour savoir qu'elle était suivie.