[23Août2009]Au sommet du Val

Ergnach marchait lentement, escarpant une pente rocailleuse du Val D'Anduin. Il devait marcher longtemps pour arriver à son poste de vigie :
Une faille dans la roche qui l'abritait de la pluie, en hauteur, fin de pouvoir dicerner le val au plus possible.
Ergnach ne faisais plus ça, (surveiller les alentours), pour faire plaisir et protéger les siens, non, il avait déjà perdue le goût à la vie, tout lui semblait fade :
La bière, les femmes, la compagnie... seuls comptaient le Val, ses animaux, ses plantes, et les têtes puantes d'orcs, gobelins et autres immondices que les entrailles de la terre ont mis au monde !

S'il surveillé les alentours, c'était pour être le premier sur les créatures pestinencielles qui lui avaient pris sa vie et son destin en tuant le reste de sa caste.
Aujourd'hui encore il s'installa en hauteur, mangeant et fumant, scrutant de son seul oeil les moindres mouvements du Val d'Anduin qu'il protégeait.

Le soleil se levait sur les terres du Rhovanion, de son emplacement surélevé dans les montagnes Ergnach pouvait voir toute la partie nord de la foret noire et loin à l'horizon, il devinait les contours d'Erebor.

Le temps était nuageux et les oiseaux allaient vers le sud. Ergnach qui avait l'habitude de cotoyer les animaux, comprit rapidement qu'il se passait quelque chose d'anormal plus au nord. Il avait un mauvais pressentiment, son instinct de bête le lui confirmait.

C'est alors qu'un Ours noir gigantesque accourut vers Ergnach et s'arreta devant lui. Il s'agissait d'un Béornide qu'il connaissait, un certain Borïn, il faisait partie des Beornides les plus grands sous leur forme d'ours. Il redevint homme et parla à Ergnach :

"Salut à toi Ergnach, j'ai eu du mal à te trouver. Il y a du mouvement au nord-est, d'après ce que nous savons, les hommes de Dale vont être attaqués par une grande armée venue du nord. Les elfes et les nains ont été prévenus. Notre seigneur aimerait qu'un groupe de cinq d'entre nous aillent les aider. Il souhaite renouer des liens avec les elfes de la foret et les nains d'Erebor comme ses aieuls autrefois."

Borïn jeta un regard vers le nord-est, il sentait lui aussi quelque chose de mauvais à l'oeuvre. Ses yeux jaunes scrutaient le moindre recoins du paysage. Il se retourna vers son compatriote puis reprit :

"Le seigneur souhaite que tu fasses partie du groupe. Il sait ce que tu as enduré et il aimerait que tu acceptes pour te changer les idées, ta force nous sera utile, tu es l'un des plus braves d'entre nous."

Ergnach ne bougeait toujours pas, regardant au loin, sans emettre de son.
Il réfléchissait, sentant que Borin était géné. Il émit un soupirement qu'on aurait pu confondre avec un grognement et dit simplement :
Je répondrais à l'appel Borin. Si je peux casser de la vermine je viendrais...
Il réfléchit encore un peu, regardant au nord, prenant de grande bouffée d'air :
Quand partons nous ?
Il se leva, plaçant sa hache dans son dos, se préparant.

Borïn parut satisfait d'être parvenu à faire parler et bouger Ergnach, il s'empressa de lui répondre de sa voix rauque :

"Avant la tombée du soleil, il faut faire vite si nous ne voulons pas que les défenseurs soient massacrés avant notre arrivée. Les trois autres nous attendent à l'orée de la forêt noire, nous longerons Vertbois jusqu'au Nord et enfin nous passerons par les Terres sauvages pour aller jusqu'à Dâle."

Les deux Beornides se mirent alors en route afin de rejoindre les autres qui attendaient leur retour avec impatience.
Enfin ils arrivèrent au petit camp que les trois avaient fait en attendant, aussitôt arrivés, ils durent repartir et manger en route. Le chemin allait être long...


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