[6 Novembre 2009] Devant la cité

Maitre du Jeu Messages : 319 Age : 31

Le vent s'était calmé, et les dernières rafales s'acharnant à assaillir de sables les mercenaires de Noriam devinrent de moins en moins fortes de telle sorte que tous avaient ôté leurs châles découvrant ainsi des visages balafrés, sanguinaires et endurcis par les combats et les voyages. Noriam se tenait devant les portes de Khyzilkum, et, derrière lui six cents hommes, prêts à perdre un membre ou encore un oeil pour leur honneur et pour leur chef, restaient immobile attendant le moment où ils devront intervenir. Les gardes de la cité, ou dirais-je même de la ville puisque sa taille est plus qu'impressionnante, n'étaient pas restés insensible à l'arrivé du cortège et Noriam se doutait qu'ils avaient certainement prévenu leur roi de l'arrivée d'étranger.

C'était ce qu'il souhaitait car un fois qu'il aurait parlementé avec ce misérable roi, il devra passer à l'action et plus vite cela était fait, plus vite il pourra accomplir sa mission dans le sud. S' impatientant de ne pas voir de représentant, Noriam hurla :

" Montrez vous, hommes de Khand ! - le silence règna - Je vois que la lâcheté reste l'une de vos meilleurs qualités. Sachez que je n'ai pas tout mon temps et que si vous voulez obtenir une chance de parlementer c'est maintenant, je n'accepterais pas de vous voir me supplier d'épargner votre ville ! "

Sujet: Re: [6 Novembre 2009] Devant la cité Lun 9 Nov - 22:20

En effet, des soldats étaient partis prévenir leur Roi Serpent comme il était surnommé en Khand. Bientôt les portes de la cité s'ouvrirent et Noriam et ses hommes virent alors une colonne de guerriers khandéens, environ une cinquantaine entourant un char tiré par deux étalons noirs magnifiques.

[6 Novembre 2009] Devant la cité Gengis10

Un homme était sur le char et se tenait droit tel un cobra avant de fondre sur sa proie. Habillé finement, le roi serpent regardait de haut ces étrangers qui venaient troublés son repos et sa vie agréable.

"Ainsi, vous menacez ma cité ? Nous sommes des lâches ?! Mais qui ose nous traiter ainsi ?! Qui ?! Qui ose Me traiter de lâche ! Que votre chef se montre avant que ma colère ne vous foudroie !!"

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Un rire s'échappa des arrivants à Khizylkum. Cela ne venait pas des mercenaires qui étaient restés de marbre face à la menace du Roi Serpent. Ce fut Noriam qui se montra au roi, bouche béante découvrant des dents jaunis par le manque de soin et laissant fuir un son des plus strident qui ressemblait de moins en moins à un rire.

- Qui oses vous traiter de lâche ? Mais je ne vous injure pas, homme, je vous attribue une qualité que possède votre peuple et j'imagine que vous également vous la posséder pour venir escorté par tant d'homme.

Noriam jugea du regard le roi Serpant et esquissa un sourire se retenant presque de rire :

- Oh, j'oubliais ! Je ne me suis pas présenter. On me nomme Noriam, le Noir. Pour le reste j'attends de mieux vous connaitre si j'en ai bien sûr le temps, dit-il toujours en souriant.J'espère que cela convient à votre majesté car je ne voudrais pas la blesser. Et si je l'ai déjà fait en vous dérangeant en cette si belle journée, ne comptez pas sur moi pour vous faire des excuses. J'ai conscience de la vie dure que mène votre majesté, et, je ne parle pas des repas que vous prenez. Bien trop copieux tandis que ce minable soldat qui se tient derrière vous doit nourrir j'imagine ces cinq enfants et sa femme avec à peine vingt sous que vous lui donnez par semaine. Mais n'ayez crainte je vous comprend parfaitement car je connais bien plus d'un roi, la seule chose que j'ignore sur vous c'est votre nom car dans les livres que j'ai pu lire dans le passé seuls ceux des hommes courageux et ayant accompli de grand actes apparaissent. Voudriez vous bien me le décliner et éviter de vous énerver par pitié ?

Le ton prit par Noriam étonna au début les soldats de Khyzilkum et tout en prenant une connotation ironique, son discours vint frapper comme un poignard le cœur du Roi serpent toujours dresser comme une statue sur son char. Le discours qu'il avait fait était inhabituel car d'habitude il passait à l'acte avant de discourir. Mais cette fois-ci, il trouva assez stupide le roi de Khyzilkum pour s'amuser avec lui, et, s'il pouvait en plus éviter de souiller ses nouvelles terres, il s'en porterait mieux. Cependant, se préparant à une riposte, Noriam restait sur ses gardes bien que tenant en maître la situation.

Sujet: Re: [6 Novembre 2009] Devant la cité Dim 15 Nov - 0:59

Le roi serpent serra les dents, cet homme venait se moquer de lui jusque devant sa cité et ses mots lui fouettaient le visage tel un vent glacé.

Justement un vent nouveau allait bientôt s'abattre sur le Khand...

"Je ne cherche pas à entrer dans l'histoires, seuls les vantards en rêvent. Mon nom est Gengis Chan, seigneur de ces terres. Souviens t'en étranger car si tu t'en prends aux miens, nous te chatierons comme il se doit !"

Alors ses gardes dégainèrent sabres recourbés, arcs et hallebardes et se positionnèrent de façon franchement hostile.

"Comment as-tu pu croire que ta vulgaire approche puisse venir à bout du Roi Serpent du Sud ! Soyez maudits, vous finiriez au bout de nos lames ou au fond d'un cachot !"

Le combat allait débuter...

Maitre du Jeu Messages : 319 Age : 31

- Homme, jugez la stupidité de votre seigneur ! Ce dernier vient juste de creuser vos tombes ; il ne me reste plus qu'a les remplir de vos dépouilles !

La voix de Noriam fit trembler les ennemis et sa colère, plus grande encore, allait s'abattre sur le roi Serpent. Tout d'abord, un vent chaud se leva et balaya les troupes ennemis puis, ce fut une véritable tempête de sable qui s'élevait au loin près à s'abattre les hommes de Khizylkum. L'ardeur du souffle brûla certains des guerriers au visage qui tombèrent, genoux à terre, hurlant de douleur :

- Voyez la bonté de votre seigneur, ouvrez les yeux !

Un second vent encore plus brûlant s'abattit sur les ennemis, faisant crouler de nouveaux hommes sous le poids de la chaleur. Puis après quelques minutes de tortures, tout s'estompa ; le vent se calma et la tempête de sable n'atteignit pas son but. Les cris résonnaient encore dans la plaine et la douleur marquait le visage de l'ennemi.

- Laissez vos armes pour une vie meilleur. Je vois dans vos yeux cette souffrance qui vous liais au roi Serpent. Liberez vous de ces chaines ! Voyez ma bonté, je peux vous l'offrir pour la vie. Toutefois sachez que ma patience a des limites.

Sujet: Re: [6 Novembre 2009] Devant la cité Mar 12 Jan - 22:07

Mais qui pouvait en vouloir autant au Seigneur du Khand ? Un dirigeant d'un clan ennemi. Non ce Noriam ne lui était pas familier. Mais alors qui ? Chan décida de ne plus se poser cette question, pas aujourd'hui mais plus tard lorsque l'ennemi serait châtié.

"Soldats anéantissez ces hommes qui font affront à notre pays !"

Aucun bruit. Aucun pas en avant. Rien. Chan se retourna, ses hommes étaient dans l'expectative, ils attendaient de voir qui serait le plus apte à diriger. Les mots de Noriam avaient apparemment fait leur petit voyage das l'esprit de ces Khandéens...

"Par les cendres de Barad-Dur, mais qu'attendez-vous pour attaquer ?!!"

Chan se mit à suer comme un enfant peureux, son influence sur les militaires vacillait, il le savait. Noriam le regardait sourire aux lèvres. Les paroles de Noriam avaient suffit à le vaincre. Voyant ses hommes qui se retournaient peu à peu vers lui sabres au clair, le Roi Serpent comprit.

"Je... très bien. Vous avez gagné Noriam, mes hommes vous ont rejoint. L'armée n'est plus de mon côté."

Sujet: Re: [6 Novembre 2009] Devant la cité