Irmo Maitre du Jeu
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| Sujet: [Intrigue générale] Enlèvement Ven 13 Mai - 18:45 | |
| Les réceptions organisées par le prince d'Arnor Eärendur étaient vraiment fabuleuses, songeait Anduin alors qu'il arpentait la grande salle où se tenait une sorte de bal improvisé. Son oncle, le futur roi d'Arnor, marquait véritablement l'évènement de son sacre à venir ! La soirée avait bien commencé comme une réception et un banquet de la noblesse, mais, de manière spontanée, et sans que cela ait été prévu, la partie de la salle avait été adoptée comme piste de danse, transformant l'évènement en une sorte de bal. Le prince fut donc convié par plusieurs demoiselles de la cour, avec qui il effectuait successivement plusieurs pas de danse au son des instruments. De nouveau, une jeune femme venait alors le trouver, et, tendant la main, l'entraînait au milieu de la salle. Anduin était heureux de constater que, malgré la différence d'âge entre ses cavalières et lui, il était un des cavaliers les plus courus... et ce, malgré le fait que son dix-septième anniversaire ne soit pas encore passé... Soudain, le prince fut saisi d'un brusque frisson, lorsqu'il prit conscience que cet anniversaire aurait lieu le lendemain, dans la foulée des grands évènements organisés à la cour d'Arnor ! Il n'en avait pas eu conscience jusque là, tout son esprit avait été occupé par d'autres affaires. Lorsqu'il eut fini de danser, il s'aperçut que quelques personnes de la haute noblesse commençaient à se retirer, aussi profita-t-il de ce groupe pour prendre congé également, un brin fatigué d'avoir dansé toute la soirée. En chemin vers ses appartements, le jeune prince éprouva un sentiment de bien-être : il se sentait bien, à cette cour d'Arnor ! Toutefois, la fatigue l'empêchait de réfléchir correctement, et c'est en bâillant qu'il pénétra dans sa chambre. A moitié endormi, déjà, Anduin ôta sa tunique, avant d'aller s'accouder, ensommeillé, au rebord de sa fenêtre. Dieux, qu'il faisait chaud ! Et dire que ce n'était encore que le printemps... L'été serait-il plus chaud encore ? Pourtant, l'Arnor était plutôt réputé pour être un royaume au climat assez frais... Clignant des yeux, Anduin observait Fornost de nuit depuis sa fenêtre, lorsque il lui sembla soudain entendre un bruit derrière lui. Un frisson d'appréhension courut le long de son échine alors qu'il faisait volte-face, mû par ses réflexes... Juste à temps pour voir trois silhouettes encapuchonnées, en robe noire, fondre sur lui. Son cri fut étouffé par le bâillon qu'on lui fourra dans la bouche, et des mains étonnamment froides se refermèrent sur ses poignets alors qu'il tentait de saisir son épée, l'empêchant d'atteindre son arme. Ses agresseurs le tirèrent à eux, le déséquilibrant vers l'avant. L'un des inconnus plongea une main dans sa manche, et en ressortir une corde, jusqu'alors enroulée autour de son bras. A la vue des liens par lesquels on pensait l'entraver, Anduin se sembla investi d'une nouvelle force : refusant de se laisser maîtriser par ces individus aux sombres intentions, le jeune homme jeta donc toutes ses forces dans la bataille. Bandant ses muscles, raidissant son dos, il referma ses poings, crispant ses bras, et força sur ses muscles abdominaux, tout en agitant la tête, pour tenter d'échapper à l'inexorable prise que ses assaillants avaient sur lui. Le jeune prince se démena comme un diable, se débattant désespérément, ruant, tirant, poussant pour se délivrer de cette étreinte de fer. Sans succès. On lui noua alors un long morceau de tissu noir autour du visage, et, malgré ses résistances, ses bras furent ramenés dans son dos pour y être liés. Néanmoins, Anduin avait sa fierté, et ne cèderait pas sans résister jusqu'au bout. Tentant en vain de s'éloigner de celui quilui nouait un morceau d'épais tissu autour de la tête, il banda tous les muscles de son corps, et, ruant, se secoua pour échapper à ses ennemis. La vanité de ses tentatives lui apparut clairement, mais il refusait de cesser de se débattre. Néanmoins, le jeune prince ne tarda pas à sentir avec effroi, au bout d'un certain temps, qu'il manquait d'air, à travers ce bandage noir autour de son visage... Mais il persista dans ses efforts pour se libérer, jusqu'à ce que ses muscles le trahissent finalement, refusant de continuer le combat sans oxygène pour les alimenter. C'est frustré, et le cœur empli de rage impuissante, que le jeune homme, épuisé, suffoquant, à bout de forces, tomba à genoux. Aussitôt, on lui ôta l'écharpe qui l'empêchait de respirer, et Anduin se sentit poussé en avant alors qu'il reprenait sa respiration, avant d'être brutalement jeté sur son lit. Il pensa se redresser, mais un poids écrasant s'abattit sur son dos et ses épaules, le plaquant sur les draps : alors, celui qui lui était tombé dessus lui saisit le bras droit, et le lui tordit violemment dans le dos. La douleur lui mit les larmes aux yeux, et, dans un sanglot étouffé par le bâillon, Anduin cessa de lutter. Son ravisseur prit alors plaisir à le tourmenter encore quelques secondes, accentuant la pression progressivement, jusqu'à ce qu'Anduin ne puisse plus retenir ses larmes,et que ses sanglots répétés résonnent, assourdis, dans la pièce. Alors seulement, l'individu lui saisit l'autre bras, et, lui croisant les poignets dans le dos, saisit la corde avant de la nouer autour. Simultanément, un second individu procédait de même avec ses chevilles. Dès lors pieds et poings liés, Anduin ne put que se sentir soulevé, et hissé sans peine sur une robuste épaule, alors que les ravisseurs fuyaient par la fenêtre, emportant leur proie avec eux. Une fois descendus dans la rue, les individus replièrent la deuxième corde le long de laquelle ils venaient de se laisser glisser, et montèrent en selle sur de noirs chevaux qui les attendaient là. L'un des ravisseurs prit le prince devant lui sur sa selle : il ouvrit alors son manteau, et tira le jeune homme à lui, avant de refermer les pans de son amples manteau sombre, dissimulant le prince aux regards étrangers. Anduin eut encore conscience que les cavaliers mettaient leurs montures au galop.
Puis, le manteau se referma sur lui, et ce fut le noir.
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