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 [2010] Sauvée par l'Espionne [Lhunara attendue]

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Ysabelia
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MessageSujet: [2010] Sauvée par l'Espionne [Lhunara attendue]   [2010] Sauvée par l'Espionne [Lhunara attendue] Icon_minitimeMer 10 Nov - 22:48

Les bras croisés sur ma poitrine, la mine aux aguets, le pas pressé et raide, j'avançai. Le plus vite possible et le plus discrètement possible. Hélas, ma peau la jouait une fois de plus opalescente et dans la nuit; j'étais semblable à une apparition divine. Ou à un phare.
Pourtant, je voulais vraiment me faire petite. Se faire remarquer dans les recoins les plus sombres de Minas Tirith, ce n'est déjà pas une bonne idée. Alors lorsque on est une femme, seule, petite et chétive... Tout cela ne présager rien de bon.

A cette heure avancée de la soirée, je errais encore, cherchant un endroit où dormir. Je terminerai certainement sous un porche, une large toiture ou un abris formé par les maisons, comme tous les soirs. Et comme tous les soirs, j'allais passer la nuit sans fermer l'oeil, trop soucieuse des hommes vagabondant en état d'ébriété avancée. Déjà, j'étais lassée de ma vie en solitaire, de mes longues journées, de mes longues nuits, de mes longs monologues intérieurs. J'avais l'impression d'être de retour en Ithilien, avec en plus l'impression perpétuelle d'être en danger, observée.
J'en venais même à regretter mes anciens compagnons, malgré leur attitude humiliante à mon égard. Ah, j'avais tellement besoin des autres que j'en perdais tout sens des réalités. Revenir avec eux serait purement masochiste de ma part, mais j'en mourrai d'envie. D'abord parce que j'étais morte de peur, ensuite parce que j'avais besoin d'être entourée, protégée, et finalement parce que j'avais besoin de croire qu'on m'aimait. La vérité m'importait peu, sans elle je me portais bien mieux. Une illusion, un mirage, c'est toujours mieux qu'un désert...

Brusquement, on m'arracha à mes réflexions.

"Eh, poupée! T'es pressée?"
Mon sang se glaça. J'entendis des bruits de pas derrières mois ainsi que des rires gras pour le moins effrayants. Écoutant mon instinct je ne m'arrêtai pas, ne me retournai pas. On ignore, on ignore.
"Oh, on t'a parlé! 'Fais pas la sourde oreille, beauté."
Si, justement je faisais la sourde oreille en filant comme une flèche à travers la ruelle humide et étroite. Je me sentais, pour la première fois de ma vie prise au piège. Tout simplement parce que j'étais complètement dépassée. Face à bien pire, je savais garder mon calme. Là, plus du tout.
Au secours.

Je me mordis sauvagement la lèvre inférieur, mes yeux cherchant désespérément une issue. Mon instinct de survie n'était plus, j'étais trop terrifiée. Je n'étais plus qu'à demi-consicente tant j'étais effrayée. J'avais l'impression de marcher au ralenti, que mes jambes étaient faits de cotons, que les voix de la bande d'ivrogne était amplifiée et mille fois répercutée. J'en avais le tournis.
C'était affreux.
Et ces messieurs se mirent à me lancer des quolibets, provocations, réflexions, dans un style très spirituel qui me donna la chaire de poule. Je me savais en danger. Dans ces quartiers de Minas Tirith n'étaient que des voyous. Combien de temps avais-je espérer passer sans rencontres de ce genre? C'était inévitable. Et pourtant, je n'étais pas du tout préparée à cela. Je n'avais aucune idée de la façon dont il fallait réagir. Mon instinct était complètement sapé par la peur glaçante que je ressentais, j'étais sans défense. Quoique...
Dans un geste fébrile, je saisis le poignard acéré que j'avais dissimulé dans mon corsage. Mes mains tremblaient tellement que je dû faire des efforts pour que l'arme ne me sauta pas des mains. C'était ma seule défense. Le seul problème était que je savais pertinemment que je n'oserai jamais me battre avec.

Blesser volontairement quelqu'un me semblait tout à fait impensable. Je savais pertinemment que les messieurs qui s'approchaient derrière, eux, ne se gêneraient pas. Mais j'étais incapable de me défendre, le couteau ne me servait à rien, sinon à me rassurer. Un peu. Mais pas suffisamment pour ne pas pousser un glapissement terrifié lorsque une main se posa sur mon épaule.
Virevoltant sur place, je me dégageai et tenter de prendre un air sûr de moi en exposant mon poignard juste sous le nez de l'homme qui venait de me toucher.

Ils avaient tous une allure repoussante. Grands, crasseux, l'oeil vicieux, le sourire moqueur. Ils ne semblaient nullement effrayés. En me voyant avec mon minuscule couteau et mon bras tremblant, ils éclatèrent de leur rires gras qui me firent perdre pour de bon toute contenance. Sans chercher à lutter, je laissais retombé mon bras armé le long de mon corps.
Vaincue.

"Tu fais bien, chérie. Ça va pas aux petites princesses dans ton genre de menacer."
Ce disant, la bande de voyous au grand complet m'adressa des sourires minaudant qui me firent sortir les yeux de la tête. Je reculais d'un pas, le leader m'attrapa par le poignet et me le tordis si fort qu'il craqua. Grimaçant de douleur, je laissais échapper un gémissement plaintif qui eut le don de les affoler davantage.

Horrifiée, je tentai vainement de me dégageai. Je ne parvins qu'à me faire plus mal encore. Les larmes me montèrent aux yeux, j'entendais les battements frénétiques et effrayés de mon coeur si forts que j'en avais mal à la tête.
Le type me tira vers lui.
Secouant la tête, je priai seulement pour que ce cauchemar se termine.

Au secours.
Quelqu'un...
Quelqu'un...
Vite.
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Lhunara
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MessageSujet: Re: [2010] Sauvée par l'Espionne [Lhunara attendue]   [2010] Sauvée par l'Espionne [Lhunara attendue] Icon_minitimeMer 24 Nov - 20:10

Lhunara remontait lentement les marches qui menaient à sa demeure. La brève discussion qu'elle avait eue avec le jeune prince l'avait confortée dans son avis : il ferait un très bon roi pour le Gondor, bien qu'il n'en soit pas convaincu. Elle essaya de s'imaginer Anduin coiffé de la couronne de Valarion et secoua la tête, amusée. Il avait encore beaucoup à apprendre mais il serait sûrement comme son père, sérieux, rigoureux et juste. La Terre du Milieu serait en paix une génération de plus...mais il viendrait un moment où la guerre reviendrait, encore et toujours. Aucune paix si aucun règne n'est éternelle...Oui, Anduin devrait être un bon roi car le peuple attendrait de lui ce qu'il attendait de Valarion. L'elfe soupira. Pourquoi se posait-elle toutes ces questions auxquelles elle n'avait pas de réponse ?

Perdue dans ses pensées, Lhunara déboucha finalement devant sa demeure, une riche bâtisse en pierre qu'elle avait achetée. Ou plutôt que la Guilde lui avait offerte quand elle s'était laissée convaincre par Kaleth et avait rejoint la Guilde de l'Ombre. Elle n'avait d'ailleurs pas eu à le regretter, Kaleth lui ayant fait confiance et confié de très lourdes responsabilités. A vrai dire elle était la deuxième personnalité la mieux placée dans la Guilde, juste derrière le Maître Assassin lui-même.

Lhunara fit distraitement signe aux gardes de continuer leurs activités et entra. La pièce, aux allures de séjour, était grande et spacieuse. Des meubles de bois décorés d'or étaient disposés le long des murs, chargés d'œuvres d'art, de petites figurines sculptées. Un guerrier oriental stylisé, un mûmak taillé dans du jade, des pierres précieuses...Aux murs étaient accrochés des tableaux de paysages, peints de main de maître : les hautes montagnes des nains, les magnifiques forêts de Lorien, un coucher de soleil sur Minas Tirith...Autant d'objets hors de prix dont Lhunara était devenue propriétaire d'un jour à l'autre. Cela n'était pas pour lui déplaire, de plus, une dame elfe de son rang se devait de
posséder des objets rares ou, du moins, chers.

Son regard s'arrêta sur une autre toile où l'on voyait une archère au front noble : la reine Anazûl de Rhûn. Lhunara soupira. Elle était bien la seule qu'elle puisse vraiment considérer comme une amie. Elle se verraient sûrement au sacre...Oui, sûrement...

Quand au Maître Assassin, Kaleth, elle ne savait pas trop à quoi s'en tenir. Il semblait tellement distant avec elle...D'un autre côté il l'avait acceptée dans la Guilde et lui avait accordé sa confiance...Et elle devinait que ça n'avait pas du être chose facile pour quelqu'un habitué à travailler seul. N'était-ce pas la preuve qu'elle comptait à ses yeux ? Si, sûrement...

La nuit était tombée depuis quelques heures déjà lorsque Lhunara sortit, sombre silhouette encapuchonnée dans les rues ténébreuses de Minas Tirith. Elle savait pertinemment que ce déplacement mettait en danger sa couverture, mais Kaleth devait recevoir le message qu'elle transportait au plus vite. Or elle n'avait que deux options pour cela. La première était de faire venir un membre de la Guilde au palais. Ceci dit les gens se poseraient des questions sur l'identité de cet individu. Beaucoup trop risqué. Faisait totalement confiance en ses capacités, elle avait donc décidé de se rendre au relais de la Guilde le plus proche.

Il y avait une autre raison, beaucoup plus égoïste. Elle avait besoin d'air, besoin de bouger, besoin d'action. Non pas que le rôle de dame qu'elle tenait à la Cour lui déplaise, loin de là, mais ce n'était plus la vie pleine d'action qu'elle avait eue avant. Certes, cela mettait sa couverture en danger. Certes, Kaleth n'aurait pas apprécié. Certes, c'était risqué. Mais l'elfe avait besoin de ces courts moments où elle se sentait revivre.

Elle passait à côté d'une auberge au nom abracadabrant quand la porte s'ouvrit sur un ivrogne au pas traînant. L'elfe rabattit rapidement sa cape sur son corps mais elle fut trop lente. Une lueur grivoise s'alluma dans les yeux de l'homme alors qui appela son camarade et s'avança, les yeux rivés sur les formes harmonieuses de Lhunara. Il tendit les mains pour la saisir avant de se plier en deux sous le coup de pieds de l'elfe. Elle n'avait aucunement envie de tuer ces deux soudards mais lorsque le deuxième la bouscula d'un coup d'épaule c'en fut trop. Reprenant son équilibre, elle sauta sur les ivrognes. Le premier fut jeté à terre, un poignard fiché dans la poitrine. Le second eut la gorge tranchée. L'elfe s'éloigna rapidement des deux cadavres, ses armes à nouveaux dans leurs fourreaux.

Elle n'était plus très loin du relais de la Guilde de l'Ombre quand un cri angoissé lui parvint. Elle tourna la tête et aperçu, dans une ruelle sombre et lugubre, quatre individus grimaçants, dans leurs yeux brillait la même lueur que dans celle des deux ivrognes. Lhunara avait fortement envie de passer son chemin et de faire comme si elle n'avait rien vu. De plus, le règlement de la Guilde lui interdisait de venir en aide à la jeune femme. Mais après la mauvaise rencontre avec les deux soudards, elle n'était pas d'humeur à laisser ces hommes accomplir leur besogne. Sans réfléchir, l'elfe s'élança à nouveau.

Le chef de la bande d'ivrognes se retrouva soudain plaqué contre le mur, une dague appuyée contre sa tempe. Lhunara parla alors d'une voix menaçante, utilisant le grossier langage humain pour se faire comprendre :

"Ça n'est pas raisonnable. Vous devriez rentrez chez-vous. Maintenant.

Lhunara savait au fond d'elle que cela ne servait à rien et qu'ils ne l'écouteraient pas. Elle ne se trompait pas. Le chef éclata d'un rire gras et les hommes se jetèrent sur elle. L'elfe esquiva leurs attaques grossières sans trop de problèmes. Ils n'étaient pas des guerriers, et leur état d'ébriété avancé ne devait pas les aider. La dague de l'elfe jaillit, s'enfonça profondément dans le ventre d'un des ivrogne, traversant sans peine la chemise. L'homme s'écroula en arrière, essayant tant bien que mal de retenir ses entrailles. Plutôt mal que bien d'ailleurs. Lhunara soupira. Ce n'était pas un combat, c'était un abattoir. Un deuxième homme tomba au sol en hurlant, sa dague plantée dans la poitrine. C'est alors que l'elfe paniqua. La lame était coincée entre les côtes de l'homme et elle fut obligée de la lâcher. Les soudards reprirent l'offensive, et une lame se planta dans la cuisse de l'elfe. Elle gémit de douleur. Elle ne pouvait pas tuer les deux derniers adversaires avec une blessures aussi handicapante. Elle lança ses deux dagues dans un dernier espoir. La première vint se ficher dans le ventre du chef, la seconde dans l'oeil du dernier ivrogne et lui transperça jusqu'à cerveau. les deux s'écroulèrent raides morts.

Lhunara reprit son souffle et se tourna vers la jeune femme. C'est avec stupéfaction elle s'aperçut qu'il s'agissait d'une elfe.
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Ysabelia
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MessageSujet: Re: [2010] Sauvée par l'Espionne [Lhunara attendue]   [2010] Sauvée par l'Espionne [Lhunara attendue] Icon_minitimeJeu 25 Nov - 21:20

[Non, je ne bâcle pas. Je fais vite, nuance x). Lhu', il faudrait que ton prochain post close ce RP, question de timing. =)]

Une Ombre jaillit.

D'un même mouvement, le groupe d'ivrognes tourna son regard vers le fond de la ruelle. L'espace d'un instant, leur chef relâcha la traction qu'il exerçait sur mon poignet. Profitant de ce court instant de répit, je ne réfléchis pas et tirer de toutes mes forces sur mon bras. Je lui échappait en titubant en arrière; il m'apostropha d'un juron qu'il n'eut pas le temps de finir...
L'Ombre était sur lui.

Les yeux écarquillés, je reculais d'un pas hésitant contre le mur à l'opposé des autres. Mon regard enfantin et innocent tomba sur l'affreuse scène devant moi. L'Ombre tenait une dague contre le crâne du chef de bande; elle le menaçait. Il rit. Ils rirent, tous. L'Ombre était une femme, elle était finit, j'en étais persuadée. Refusant d'affronter le spectacle atroce qui allait s'offrir à moi, je plaquais mes mains contre mes yeux en gémissant.
Je tremblai comme une feuille, claquant des dents, mon esprit animé de scénarios catastrophes qui me donnaient envie de mourir. Le plus vite possible...

Soudain, des bruits de lutte me parvinrent. Mes jambes se dérobèrent sous le coup de la frayeur. Je m'effondrai à terre, pitoyable. Reprenant ma respiration avec difficulté, je me mis à ramper au sol dans l'espoir de filer. Ma vue était brouillée par les larmes brûlantes qui flamboyaient dans mes yeux et je me sentais peser des tonnes. Je n'étais pas capable de m'enfuir.
Mais je le devais!
J'allais reprendre mon avancée lorsque quelque chose de mou et désarticulé tomba quelques centimètres de moi.
Mes yeux doublèrent de volume.

Oh... Oh... Oh!

Un cadavre. Plaquant mes mains contre ma bouche pour ne pas hurler, je reculai frénétiquement. Je n'en croyais pas mes yeux. Il était mort. Mort à cause de moi. MON DIEU!
Je n'arrivai plus à détacher mon regard de son corps inanimé... Jusqu'à ce qu'un seconde tombe, en hurlant à la mort, juste à mes pieds. Nos hurlement se confondirent. Il agonisait sous mes yeux. C'était un cauchemar. Un cauchemar. Un cauchemar. Ou bien j'étais morte; et c'était l'Enfer sous mes yeux.
La Mort, omniprésente pesait sur mon coeur comme un poids de plomb.
Autour de moi, la vie s'envolait. Non!

* C'est mon enfance qui s'envole!*

Ce sont mes rêves qui s'évaporent. Et là... Un regard se posa sur moi. Moi, petit bout de femme, quoi que j'en dise. Étrangement, le regard que je sentais sur ma silhouette roulée en boule eut le don de faire redescendre ma détresse d'un coup. C'était comme si j'avais près de moi une petite lumière, dans l'obscurité de la Mort, soudain.
C'était l'Ombre.
Tournant mon regard vers elle, je la considérai à mon tour de mes immenses yeux brillants de larmes. Une elfe. Pour la première fois de ma vie, je vis l'une de mes semblables. Je la reconnus à sa silhouette gracieuse, son visages aux traits resplendissants et aux oreilles pointues qui émergeaient légèrement de la chevelure d'ébène.

Nous ne ressemblions en rien. Et pourtant, j'eus l'absurde impression de tomber sur une soeur. Elle portait un regard surprise et bienveillant sur moi. Mon désespoir se dissipa soudain. Hallelujah!
Mon visage aux traits doux et torturés s'illumina soudain en même temps que mes yeux. Mon coeur s'illumina.


"Merci... chuchotai-je, le regard scintillant de reconnaissance. Merci. Je m'appelle Ysabelia. "

Elle me sourit.
J'étais sauvée!
Ou du moins, c'était ce dont j'étais alors persuadée.
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MessageSujet: Re: [2010] Sauvée par l'Espionne [Lhunara attendue]   [2010] Sauvée par l'Espionne [Lhunara attendue] Icon_minitimeSam 11 Déc - 16:30

Lhunara se redressa souplement. Un rapide coup d'oeil à sa jambe suffit à la rassurer : la blessure n'était pas profonde. Elle soupira. Mais pourquoi avait-elle fait ça ? Non sulement ça ne rimait à rien, mais c'était sa couverture qui risquait maintenant de partir en fumée ! Et par extension sa place dans la Guilde de l'Ombre et même jusqu'à sa sécurité. Et pour quoi ? Pour sauver une jeune imprudente des griffes de ces ivrognes puants et grimaçants. Lhunara soupira à nouveau et se baissa pour ramasser ses armes. Elle aurait même pu y rester si elle s'était attardée à essayer de déloger sa dague des côtes de l'homme.

Elle se remit debout et porta son regard sur la silhouette de l'elfe roulée en boule. Qu'est-ce qu'une elfe venait faire ici ? Pourquoi avait-elle quitté la Lorien ? Comment avait-elle pu troquer les vertes forêts contre les ruelles sombres, la compagnie des elfes contre celle des ivrognes, la sûreté d'un chez-soi contre le danger d'une vie de vagabonde ? Tout cela la dépassait totalement, mais elle ne put s'empêcher de faire le rapprochement avec son propre passé. Elle n'avait sûrement pas eu le choix...L'elfe ressentit une pointe de sympathie pour cette silhouette recroquevillée. Contrairement aux apparences, leurs passés les rapprochaient.

Un problème se posa à Lhunara. Qu'allait-elle faire maintenant ? Pouvait-elle faire comme si rien ne s'était passé et continuer sa vie ? Non, bien que ce fut une option très tentante. Prendre ses lames pour en poignarder l'elfe ? Elle éliminerait ainsi tous les témoins....mais un seul regard à la silhouette à ses pieds suffit à l'en dissuader. Non, elle devait l'aider, elle en était persuadée...sans pouvoir dire pourquoi. Peut-être qu'elle lui rappelait son passé. Peut-être, mais Lhunara n'appréciait guère ces réflexions un peu trop philosophiques à son goût.

Elle était sur le point de relever l'elfe lorsqu'elle aperçu une lueur dans le ciel. Effarée, elle comprit que l'aube arrivait à grands pas. Tournant les talons, elle s'apprêtait à partir quand l'elfe leva des yeux plein de larmes sur elle. Plongeant son regard dans le sien, Lhunara sut qu'elle ne pouvait pas la laisser ici, au milieu des cadavres, pour qu'elle y passe la nuit suivante. Elle avait lu dans ses grands yeux : elle cherchait désespérément de l'aide, une protectrice dans ce monde de brutes. Et Lhunara savait que la laisser ici reviendrait à la condamner à mort, aussi elle ne pouvait s'y résoudre. Mais elle se trouvait devant un nouveaux dilemne. Comment pourrait-elle justifier sa présence à ses côtés ? Comment expliquer que le Dame Lhunara soit accompagnée par une vulgaire vagabonde ?

La réponse vint à Lhunara d'un proverbe, où il était question de toujours faire ce que l'on pensait être juste. L'elfe se souvenait d'un épisode de son enfance où son père, lui montrant un miroir, avait demandé : "Est-ce que tu aime ce que tu vois ?". Le miroir avait renvoyé à Lhunara l'image d'une petite elfe aux grands yeux sombres et elle avait répondu : "Bien sûr ! C'est moi !". Ce n'était que plus tard que Lhunara avait compris ce qu'il avait voulu dire. Si elle laissait l'elfe ici, serait-elle encore fière de son reflet dans un miroir ? Bien sûr que non.

En contemplant l'elfe à ses pieds, Lhunara eut l'impression de voir une image d'elle-même, de ce qu'elle serait devenue si elle était restée en Lorien. Une partie d'elle-même qui avait cessé de s'exprimer en elle depuis son départ. Une partie pure, qui n'était souillée si par la haine ni par le sang.Elle voyait en face d'elle la soeur jumelle qu'elle n'avait jamais eue.

Elle lui rendit un sourire rassurant :

"Mon nom est Lhunara."
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