[1 Juillet 2009] De retour...

- Alors Heleth, où en sommes-nous ?

- Dans trois jours grand maximum nous serons arrivés mon amiral ! Le vent d'ouest nous est favorable, je pense.

- Deux jours, Heleth ! Nous y serons dans deux jours.

- Comment ? Vous m'avez demandé ...

- C'était un test, réfléchis un peu s'il te plait Heleth. Je ne t'ai pas engager - ne serait-ce pas lui le volontaire ? - pour ne rien t'apprendre. Enfin va revoir tes calculs mais avant fait moi quérir l'émissaire du Gondor et également Angreth ...

- Très bien mon amiral ! répondit spontanément Heleth.

Ce dernier partit au pas de charge pour effectuer la mission que lui avait confier Heremegh. Ce dernier, de plus en plus confiant en son équipage était fier de ce qu'il avait accompli en Gondor. Il avait pour le moment ce qu'il souhaitait ; cela devait durait. Il n'eut pas longtemps pour réflérir plus car quelques minutes à peine s'écoulèrent avant l'arrivé des deux hommes qu'il voulait voir :

- Alors le voyage se passe comme vous voulez ? - pas de réponse - Trés bien, je prend ce silence pour un oui. Nous serons à Umbar dans trois jours, dit l'amiral en insistant sur la durée .
" Angreth, pourrais-tu tenir la barre pendant ces trois jours, s'il te plait je dois faire du rangement dans mes papiers. Tu as uniquement à garder le cap sud-sud est, pas trés compliqué je pense.

Le jeune homme acquiesça d'un léger signe de tête ; un peu timide, et prononca un léger "oui".

- Donc voilà, appele moi quand tu vois la terre. Quant à vous Gyarnil, je vais vous présentez votre nouvelle couchette. Je pense que vous y serez beaucoup mieux installé. Pour ce qui est des affaires et de votre mission, je préfère en parler à terre si vous n'en voyez pas d'inconvénient ...

Gyarnil ne dédaigna pas la proposition d'Heremegh et le suivit pour investir ses nouveaux appartements...

Trois jours plus tards ...

- Terre, terre !

- J'arrive, pas la peine d'hurler ainsi ! retorqua Heremegh à l'appel. Tu peux partir Angreth, je prends le gouvernail.

Le jeune homme lacha la barre mais resta aux cotés de l'amiral pour le voir entrer dans le port. Ce dernier fit descendre les plus grandes voiles car le vent soufflait avec force. Pénétrant lentement dans le port, Heremergh réussit avec perfection à acoster la Renommée juste aux cotés de l'Espérance. Les 26 membres de l'équipage descendirent et avant que tous prennent congés, car Heremegh devait parler affaire, l'amiral leur fixa un rendez vous pour la semaine suivante où il devrons reprendre la mer.

- Très bien, Gyarnil. Que voulez vous voir en premier ? Mon honnêteté, la ville, nos défenses. Enfin ce que vous voulez, nous avons une bonne semaine devant nous ...

Embarrassé par cette réponse, Heremegh savait que le général en face de lui n'allait pas vraiment aimer la réponse à sa demande. Le corsaire décida alors de broder au maximum pour que le défaut de l'organisation politique d'Umbar ne paraisse que sous la forme d'un voile englobant une forte défense.

- Très bien pour l'honnête si votre pouvoir d'analyse dépasse le mien, je ne vais pas vous inciter à autre chose. Maintenant pour ce que vous appelez l'organisation politique, je dirais que nous nous en sortons plutôt bien . Des réunions sont organisées de temps en temps entre les plus grand amiral et responsable de la ville. Cependant une ville reste une ville, nous ne parlons pas de nation et la politique ne nous concerne que très peu. Nous sommes cependant très organisé contre une attaque, une famine ou quelque autre problème déja rencontré ; l'organisation ne manque pas, croyez moi.
Maintenant pour mettre fin au rumeur j'aimerai vous dire qu'une ville peut se défendre contre une autre mais il est difficile pour celle ci de faire face à une nation. Cependant la liberté et l'indépendance sont nôtre depuis des temps et cela personne habitant à Umbar n'aimerai les vendre ...

Heremegh avait tout dit avec légerté et savait qu'il n'était pas allé trop loin laissant la parole à Gyarnil après un moment de silence ...

Le jeune général écouta attentivement les paroles du corsaire et comprit rapidement que cet homme-là aimait sa cité d'Umbar. Tout en écoutant Heremegh, Gyarnil observait tout autour de lui et semblait s'intéresser beaucoup à ce port autrefois, l'un des pires ennemis du Gondor et de ses alliés...

"Vous avez presque réussi à me convaincre Seigneur Heremegh. Personnellement je ne serais pas contre un protectorat du Gondor pour la cité d'Umbar."

Regardant à présent les quais, il ajouta :

"J'aimerais maintenant voir ce qu'il en est de votre flotte. Combien de navires sont réquisitionnables pour défendre ou naviguer en ce moment-même ?"

Cette question plaisait à Heremegh, cependant quelque chose le déranger ; il avait oubliez de parlez avec les siens de son voyage en Gondor qui consistait à passer un arrangement de protectorat de la cité par les hommes de la citadelle blanche. Bien sur il avait une bonne dizaine d'amis qui accepteraient sans problème l'aide du Gondor mais fansant partit en quelque sorte du conseil, il savait qu'une autre partit accepterait difficilement. Il devait jouer la carte de la certitude dans les deux camps pour en sortir vainqueur ; affirmer à Gyarnil que toute la flotte d'Umbar était disponible puis confirmer au conseil qu'avec la sécurité qu'offrira le Gondor à la ville, ils pourraient naviguer avec plus de sécurité jusqu'à ne plus se soucier de leurs ennemis actuels et notamment le Harad qui aurait pu s'accaparer totalement la ville.

- Voyez vous ce port, Gyarnil ? Il peux contenir prés de 400 navires de tailles impressionnante. Toujours deux tiers au minimum de ceux-ci peuvent être appelé à défendre la cité. Ne croyez pas que nous sommes pas défendu contre les attaques maritimes ; ce que nous craignons ce sont les attaques terrestres. C'est comme créer une offensive contre une puissante armée mais sur leur  arrières ...

"Je vois."

Seuls ces deux mots sortirent de la bouche du second de Valarion. Ainsi, l'Umbar se méfiait du Harad, toutefois les haradrims ne semblaient montrer le bout de leur nez depuis leur défaite cinglante il y a près d'un an en Harondor. Si Heremegh était venu demander l'aide gondorienne, c'est qu'il y avait malgré tout un danger.

"Bien. Dites moi maintenant, ce que vous attendez du Gondor réellement. Protectorat certes, mais dans quelle mesure ?"

Le ton sérieux de Gyarnil contraignait Heremegh à faire oeuvre de tous ses talents d'Ambassadeur. Gyarnil n'était pas sot et il comprenait vite si l'on se jouait de lui, or pour le Corsaire d'Umbar il fallait être irréprochable...

- Et bien ...

Heremegh retint sa respiration. Les questions que lui posait Gyarnil étaient de plus en plus contraignante. Il connaissait la réponse mais ne savait comment la formuler pour cacher ses quelques desseins les plus sombres. Il ne devait pas savoir. Les questions de l'homme qui se trouvait devant lui devenait dominantes et Heremegh pensa qu'il les tournait à son avantage. N'était-ce pas lui qui avait proposé ce protectorat ? Heremegh devait reprendre les rennes de la conversation. Ne jamais lacher le gouvernail pour ne pas perdre le controle du naivire ; la première leçon que recevait un jeune marin, et il aller de nouveau appliquer cette règle.

- Je crois que vous connaissez déja ces mesures, non ? Enfin, je vais tout de même donner mon point de vue si cela vous interesse ; je pense que le protectorat pourrait prendre effet dans les cas d'attaques massives qui pourraient détruire la ville ou encore nuire à sa situation politique actuelle. Dans ces situations je pense que le Gondor pourrait intervenir pour repousser les forces maléfiques. Je ne m'attend pas à ce vous mobilisiez des milliers d'hommes bien sur ...
Cependant, je voudrais vous parler d'intêret maintenant. C'est cette question que vous devez considerer le plus et j'aimerai entendre votre point de vue ; à qui profite le plus cette situation de protectorat ?

Gyarnil répondit alors presque aussitôt à son guide :

"Personnellement, je pense que ce protectorat sera bénéfique pour tout le monde. Gondor mais aussi Umbar. Pour le Gondor, avoir l'Umbar dans son camp est une épine de moins dans le pied mais également un allié de choc pour d'éventuels combats en mer. Pour vous et vos cités corsaires, avoir le Gondor comme allié vous assure sécurité et sauvegarde de vos villes car comme vous l'avez dit, vous avez une bien piètre défense terrestre, contrairement au Gondor..."

Le général avait donné son avis mais il ne doutait pas que cet avis était également celui de son souverain. Il attendit une réponse d'Heremegh mais ajouta ceci sans attendre :

"Je pense en avoir assez vu. De plus, je ne veux pas vous encombrer et j'ai une mission à accomplir pour mon roi et qu'il m'a fallu repousser pour vous suivre jusqu'ici."

Heremegh était plus qu'heureux de la réponse de Gyarnil :

- Voyez vous, je vais faire bref, je suis content de cet accord et je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Cependant j'ai préparé un petit contrat à signer ; brièvement il résume ce qu'on a dit et confirme votre engagement à défendre nos terre et le notre à défendre vos mers. Déclarant que notre ville est peu défendu face au danger de l'extérieur et que nous nous engageons à mettre en place plus de 200 navires pour venir en aide au Gondor en cas de guerre maritime sous demande de votre roi.
Ce contrat précise aussi que vous devrez mettre assez de force en cas de guerre si on vous le demande.
Voilà vous n'avez qu'à signer et je vous ramènerais à Pelargir, si vous le voulez, bien sûr.