[2010] Un incident fâcheux

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Le soleil se levait sur Minas Tirith : sous les feux matinaux de l'aurore, la Cité Blanche reprenait véritablement vie après un sommeil d'une nuit. Ville de lumière, ses mures et ses bâtiments blancs miroitaient presque de façon radieuse sous les rayons de l'astre solaire. C'était à cette heure-ci que les gens sortaient dans la rue après s'être préparés pour se rendre à leur lieu de travail. Déjà, les ruelles résonnaient des bruits accompagnant les activités matinales. Et parmi toute cette agitation, une jeune garçon d'une dizaine d'années à peine courait dans les rues, remontant vers l'une des casernes de la Cité Blanche. Ses pâles cheveux blonds coupés mi-longs, couleur peu fréquente en Gondor, volaient derrière lui tandis qu'il s'élançait à grandes enjambées, ses chausses martelant rapidement le sol dallé de la Cité.

Au détour d'un escalier, passant sous un portique, le jeune garçon manqua de percuter la silhouette en armure d'un garde de Minas Tirith. Relevant les yeux vers celui-ci, le garçonnet observa avec soulagement la cuirasse argentée marquée du symbole de l'Arbre Blanc de Gondor. Le soldat, qui répondait au nom de Beren, posa une main sympathisante mais ferme sur l'épaule du garçon, lui demandant d'un ton enjoué, faussement sévère :

"Allons, allons, Valiarus, il ne faut pas courir comme ça dans les rues. Qu'est-ce qui se passe ?"

Et le garçon de répondre, essoufflé mais heureux de pouvoir délivrer un message appris par cœur, dont il ne comprenait qu'un mot sur deux :

"Mon père m'envoie dire que le voisin a du mal à nettoyer devant chez lui."

Beren fronça les sourcils : le voisin du père de Valiarus tenait un atelier de forgeron... ce n'était pas tout les jours qu'un accident arrivait. Décidant de constater par lui-même, le garde descendit tranquillement les escaliers, jusqu'au quatrième niveau, et marcha encore un petit moment avant d'arriver à destination. Là, devant la forge, il resta stupéfait : plusieurs corps de citoyens étaient affalés au sol, inertes. Le forgeron, qui officiait déjà, maniant ses outils avec dextérité, salua Beren de la main avant de désigner les cadavres en haussant les épaules. Beren, vérifiant l'état des corps, tira plusieurs conclusions : ces personnes devaient être, de leur vivant, des buveurs invétérés, des racailles de la pire espèce, des fauteurs de troubles comme on n'en rencontre pas souvent. Intrigué, le garde repartit au pas de course vers sa caserne.

***

Entrant dans le hall du bâtiment militaire, le soldat aperçut un officier qui passait par là. Alors, d'une voix teintée par l'urgence de la situation, il appela :

"Capitaine ! On a un problème..."

Suite du sujet dans Minas Tirith "Les ruelles sombres", le sujet se déroulera après "Sauvée par l'espionne", pour ne pas être illogique par anachronisme Wink

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