[01 Août 2008] Retour à la Vie

Cela faisait presque un mois qu'Anazûl s'était égarée dans les Marais. Le temps lui paraissait long, car elle n'avait aucun moyen de savoir combien de jours elle avait passé à chercher son chemin, à retrouver les siens. Elle ne savait pas non plus, qu'une guerre était en train de se préparer.

La journée, elle essayait, encore et encore, de sortir de ces Marais. Elle mangeait peu, et avait maigri de plusieurs kilos. Ses cheveux lui arrivaient à la taille et ses mains étaient toutes écorchées.
Chaque soir, elle chaissait à l'aide de son arc une bête sauvage qui se laisserait prendre. Elle allumait un tout petit feu, dans l'espoir que quelqu'un de passage la retrouve, mais elle l'éteignait rapidemment de peur que les animaux l'attaquent où qu'une personne malveillante vienne à sa rencontre.Elle s'était beaucoup entraînée à l'arc. Elle passait des jours entiers à décocher des flèches. Elle était maintenant devenue plus efficace et performante à l'arc, c'était le seul point positif de cet "emprisonnement". Le soir, elle regardait le soleil se coucher au loin en priant pour revoir sa famille. Après ce magnifique spectacle, elle grimpait dans l'arbre le plus haut du Marais, et s'asseyer à la plus haute branche. Là, elle s'accrochait au tronc d'arbre avec une ficelle qu'ellle avait retrouvé dans une de ses poches, pour ne pas tomber de plusieurs mètres. Elle voulait absolumment restait en vie.
Le matin elle se réveillait paisiblement, courbaturé par une position assise peu confortable, et partait à la recherche de "la sortie".

Un matin, elle attendit des voix.
*La solitude fait défaillir mon esprit. Il est temps de partir.*
Mais les voix reprenèrent de plus belle. Anazûl monta à l'arbre qu'elle s'était appropriée, et observa la forêt en dessous d'elle. Après quelques minutes d'observation, elle fut déçu de ne rien voir. Mais les voix se rapprochaient, elle pouvait maintenant entendre des bouts de conversation.

Inconnu1:-........ j'ai entendu dire que les orcs se rapprochaient.......
Inconnu2:-....la guerre.......
Inconnu1:-Rentrons!

Anazûl se sentait faible, trop faible pour réfléchir aux mots prononcer par ces hommes. Elle était tout simplement heureuse car elle savait qu'ils allaient sortir du Marais. Elle n'avait plus qu'à les suivre pour retrouver "la liberté". Les deux hommes marchaient d'un pas rapide. Anazûl les suivait à peu près six mètres, car le chemin était parsemé d'arbres, donc suivre une personne devenait rapidement compliquer. Anazûl était heureuse!

*Je vais enfin pouvoir sortir d'ici!*

Anazûl avait suivit les deux inconnus jusqu'à sortir des Marais. Elle redécouvrit avec bonheur le vaste paysage des montagnes. Elle avait passée la nuit à la belle étoile, comme à son habitude depuis plus d'un mois. Le matin, à son réveil, elle aperçu un groupe d'Orientaux non loin d'elle. Elle se mit à courir, utilisant ses forces restantes pour leurs demander des nouvelles de Rhûn.

Anazûl:- Oh, je suis si contente de retrouver des Orientaux !

Anazûl était éssouflée, mais souriait. Le groupe en face d'elle la regardait avec méfiance, et songeur.

Oriental:- Que fais-tu ici ? Tous le monde doit se rendre à l'ancienne Porte Noire !

Autre Oriental:- Ne dites plus "l'Ancienne Porte"! Sa reconstruction l'en empêche!

Anazûl:-Comment ?? Sa reconstruction? La Porte Noire est reconstruite ??

Oriental:- D'où viens-tu pour ne pas savoir ça? Etais-tu un imposteur?

Les Orientaux présents sortirent leurs armes et les pointèrent vers Anazûl.
Anazûl , paniquée, débita toute son histoire depuis son périple avec ses compagnons d'il y a un mois, et sa solitude.

Anazûl:- ..... Je suis la femme du Seigneur Rhamul, et j'exige que l'on m'explique.

Ils partirent tous, le groupe d'Orientaux et Anazûl, vers la Porte Noire. Ils y seront le lendemain d'après le chef. Anazûl était au courant de tout maintenant. La guerre allaient bientôt se déclarer entre les Rohidrims et les Orientaux alliés avec les Orcs. D'après ses compagnons, ils allaient largement gagner!

Pendant qu'ils étaient en marche vers le Morannon, les orientaux tombèrent dans une embuscade menée par des éclaireurs du Rohan avec des Vétérans rohirrims. La surprise fut telle que 5 orientaux furent tués dès la première offensive rohirrim.
Les éclaireurs et les vétérans étaient environ une trentaine et ils réussirent à encercler le petit groupe de Rhûn.

Les Orientraux étaient très mal, la reddition semblait être l'issue la plus sûre....

Les Orientaux étaient encerclés de toute part, il n'y avait aucune issue possible. Déjà, cinq Orientaux étaient tombés. Il n'en restait plus que sept face à trente Eclaireurs et Vétérans. Anazûl, ainsi que chaque Oriental réfléchissait à une fuite possible, mais cela était très risqué. Les assaillant se reprochaient dangereusement, la panique était entrain de prendre les esprits des Orientaux.
Anazûl prit la parole pour se laisser un peu temps afin de trouver une faille dans le groupe opposé.

Anazûl:- Nous ne nous laisserons pas attraper aussi facilement!

En guise de réponse, un rohirrim s'élança sur un des compagnons d'Anazûl, à peine l'Oriental eut le temps de prendre en main son arme, que son ennemi lui avait brisé les deux mains et le coucha à terre.
Un éclaireur prit la parole pour la première fois.

Eclaireur:- Quand dites-vous? Facile est un faible mot pour décrire comment vous allez être écrasés!

Et il partit dans un rire qui donnait l'impression à Anazûl que l'homme posté devant elle, était le diable. Elle s'empressa de saisir son arc, et décocha une première flèche dans le cou de l'éclaireur qui avait pris la parole, puis une seconde dans le rohirrim qui a cassé les mains d'un des Orientaux puis une dernière, celle-là en plein coeur, dans la personne qui était là plus proche d'elle. Sa rapidité était impressionnante. En effet, lors de son périple solitaire, l'entraînement sur les arbres fixes, comme l'étaient ses assaillants, était devenu une de ses spécialités.
Les Orientaux s'étaient mis à attaquer tous ce qui été à leurs portés. A la fin du combat, il ne restait plus quatre Orientaux contre deux Vétérans et trois Eclaireurs. La suite du combat sera plus équilibré, mais les Orientaux étaient déjà bien épuisés.

A quatre contre cinq, les Orientaux avaient toute leurs chances à présent. Chacun était en face d'une seul personne, et n'avait qu'un but, la tuer. Mais comme leur nombre était égal, un des Oriental se trouvait dans l'obligation d'en massacrer deux. Les corps avaient été mis à rude épreuves au combat précédent. Les énergies devenaient faibles, tout le monde savait qu'il ne fallait qu'un seul et unique coup pour vaincre l'adversaire. Les combats débutaient.
Anazûl se battait contre un vétéran rohirrim. Elle ne pouvait malheuresement pas utiliser son arc, car elle devait se battre au corps-à-corps. Elle sortit ses deux dagues, une dans chaque main, et se mit en position d'attaque. Elle savait que sa main droite était plus habile que l'autre, dû à la pratique de l'arc. Elle attaqua la première le flanc de son ennemi, mais n'arriva qu'à le toucher briévement, et ne fit couler que très peu de sang, à son grand désespoir. Des cris se firent entendre, un Oriental était au sol, celui qui était face à deux adversaire. A près un bref coup d'oeil à son ami, Anazûl bloqua le bras droit du rohirrim avec sa main droite, le retourna dans son dos afin de lui casser le bras, puis planta sa dague entre les épaules de l'homme. Etant "libre", elle courut vers l'Oriental au sol. mais resta à quelques mètres de distance pour se saisir de son arc et tirer deux flèches. Comme à son habitude, elles se plantèrent dans le cou des éclaireurs. Le combat prit fin. Il ne restait que deux Orientaux, le troisième mourut, vider de son sang.
*Mais avec honneur et fierté*, pensa Anazûl car il avait, avant sa mort tué son assaillant.

Anazûl:- Nous avons vaincu, mais nous avons aussi beaucoup perdu.

L'Oriental murmurait des mots qu'Anazûl ne comprit pas.

Anazûl:- Comment t'appelles-tu?

Oriental:- Mon nom est Khezûl.

Anazûl:- Bien! Je propose que nous continuions notre route en direction de Morannon. En évitant toute embuscade cette fois, car nous sommes de toute évidence faible après ce combat.

L'Oriental ne répondit pas et se mit à marcher comme si de rien n'était. Ils marchèrent, en silence, l'un à côté de l'autre toute la nuit. Le lendemain matin, ils seront arrivés à la Porte Noire.

*Il n'a pas l'air très bavard! Le chemin va être plus long que je ne pensais.*pensa Anazûl.

La nuit était tombée depuis peu quand soudain Anazul et Khezûl entendirent des bruits de sabots de plus en plus bruyant.
Ils virent bientot les cavaliers et reconnurent des cataphractes orientaux armés de halebardes (lances) et de boucliers, portant également des armures lourdes tout comme leurs montures.
Ils étaient 5 mais leur seul équipement était impressionnant. L'un d'eux descendit de son cheval et vint s'adresser aux deux égarés....

Le silence, qui se faisait de plus en plus pesant, fut brisé par des bruits de sabots. Les deux Orientaux se regardèrent, paniqués, ils ne voulaient surtout pas d'un autre combat. Leur plaisir fut au immense quand ils reconnurent des Orientaux portant des armures énormes, et possédant des chevaux. Anazûl les accueillirent tout sourire. L'un d'eux descendit de son cheval, avec souplesse reconnut Anazûl, car avec son armure ça ne devait pas être simple.

Oriental:- Que faites-vous ici ?

Anazûl regarda Khezûl qui n'avait aparemment pas envie de répondre. Elle prit donc, la parole.

Anazûl:- Nous étions en route vers la Porte Noire. Nous venons de perdre plusieurs hommes lors d'un combat avec des éclaireurs du Rohan et des Vétérans Rohirrims. Et vous ? Armés comme vous l'êtes ?

Oriental:- Je peux vous dire que vous êtes dans la mauvaise direction ! Alors ou vous nous mentez ou l'orientation n'est pas votre fort !!

Khezûl:- L'orientation n'est pas SON fort !! Haha ! Elle s'est déjà perdu dans les Marais !

Anazûl n'en revenait pas de la réponse de Khezûl. Il ne lui avait pas parlé de toute la journée et voilà qu'il rigole avec des inconnus !!

Oriental:- Comment vas-tu mon ami Khezûl ??

Ananzûl restait bouche bée ! Ils se connaissaient, se moquaient d'elle, et tous ça juste sous son nez.

Anazûl:- Je reprends mon chemin !

Et elle entendit des rires derrière son dos qui reprenaient de plus belle.

Khezûl:- Si tu pars part là, tu n'es pas sorti.

Anazûl comprit qu'elle se trompait encore un fois de chemin. Elle se rapprocha du groupe d'Orientaux, et les écoutèrent parler de leurs souvenirs. Ils décidèrent de s'arrêter ici, d'y passer la nuit et de repartir le lendemain.