[1 Mars 2009] Le Départ

Falco et Bodo sortirent tout deux dans la rue principale et la longère vers l'Est. Les maisons dévastées complètement ou partiellement défilaient sous leur yeux et le silence s'était installé entre les deux hobbits. Seul les bruits du baton de Bodo sur le sol osaient rompre le silence étrange qui c'était à cet heure intallé sur la ville. Le soleil était au plus haut dans le ciel et seul deux ou trois hobbits étaient dehors, assis devant leur porte. C'était un spectacle assez affligeant mais les deux compagnons gardaient un pas régulier. Lorsqu'ils furent arrivés devant un petit commercant dont l'échope était encore debout, ils y pénétrèrent. L'atmosphère était tout aussi triste et pesante qu'à l'extérieur.
Falco s'approcha du comptoir et demanda au hobbit qui semblait ne pas l'avoir vu entrer :

- Bonjour, nous aimerions acheter 15 Lembas, 5 tranches de Porc salé et 15 gourdes d'eau. Je penses que ces 380 pièces d'or suffirons.

- Voulez vous autre chose ?

Falco se tourna vers Bodo au cas où il désirait quelque chose.

Bodo était resté dans ses pensées pendant que son nouveau compagnon passait commande auprès du marchand. Il reçut soudain une ptite tappe sur l'épaule comme pour le sortir de ses rêves, il sursauta quelque peu puis s'excusa et reprit :

- Pour ma part, je voudrais savoir si vous ou un autre échoppier possedez un poney afin de pouvoir transporter notre chargement plus facilement. Qu'en penses-tu Falco ?

Falco acquiesça d'un signe de tête :

- Oui, c'est une trés bonne idée. Avez vous cela ?

- Et bien j'ai dans mon écurie un petit poney assez costaud et vaillant mais il est assez vieux. Je penses, comme il est habitué aux longs trajets , qu'il vous sera trés utile.

- Comment savez vous que nous partions ?

- Et bien tel que je te connais Falco, tu es toujours en train de gambader et je ne pense pas que toutes ces vivres ne sont que pour une journée.

L'aubergiste fit un clin d'oeil discret et il reçut en retour un sourire du jeune hobbit :

- A combien est-il ?

- Je vous le fait à 400 £.

- Cela te va Bodo ? Si tu le veux bien, on partage le tout. Je mets 390 £ et toi aussi ?

Bodo hocha de la tête et répondit :

- Ca me va parfaitement ! Tenez voici 390£.

Les deux hobbits allèrent chercher leur destrier à courtes pattes, ils attachèrent sur son dos les vivres achetés puis s'éloignèrent alors de l'échoppe pour partir à la recherche des orques.

Au bout de quelques minutes de marche, Bodo s'adressa à son compagnon :

- Je crois que ce périple risque d'être dangereux, es-tu prêt à te défendre et à pourfendre des orques ?

La question était si simple et si compliquée à la fois, mais il fallait tout de même penser à cette éventualité.

Bodo marchait les mains dans les poches, il avait callé son bâton de marche dans son dos à côté de son sac. Il frappait de temps en temps de son pied des cailloux lui faisant obstacle.Il répondit à Falco avec une certaine non-chalance :

- Moi ? Et bien, d'abord pour me venger évidemment, ce qu'ils ont fait ne peut pas rester impuni. Ensuite et ça c'est plus personnel : pour pouvoir vivre comme je l'entends. J'ai longtemps vécu sous la coupe de ma famille, maintenant plus rien ne peut me faire obstacle...hormis ces orques et je compte bien en emmener avec moi dans l'au-delà si je venais à périr.

Le Brandebouc buffa et d'un air mou regarda le ciel bleu tout en avançant :

- Si on veut les rattrapper un jour ou l'autre, nous devrons couper à travers champs après la Grenouillère.

Bodo n'avait pas l'intention de faire demi-tour, il continuerait jusqu'au bout de leur périple.

[Un grand retard ...]

- Trés bien, nous ferons comme tel. Nous couperons après la Grenouillère en espérant qu'ils aient prit le chemin vers l'Est.

Continuant à marcher d'un pas rapide et léger, les deux hobbits avancaient à une bonne allure. Devant eux s'étendait les collines de la Comté et les herbages se déroulaient sous leur pieds comme un tapis plongeant dans l'infini du territoire hobbit. Ils arrivèrent bien heureusement à la Grenouillère avant la tombée de la nuit et ce fut pour eux un soulagement de voir que le village n'était pas en trop piteuse état.



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