[29 Avril 2009]Une arrivée qui restera gravée...

Le politicien garda son sang froid et appela les gardes à la portes :

- Gardes, emportez le hors de ma vue. Je pense que l'odeur et l'environnement des cachots l'aideront non seulement à se souvenir de son crime mais aussi à réfléchir sur sa venue dans notre camps pour oser prendre le pouvoir. Et puis n'oublier notre jeune ami qui a subitement changer de camps.

- Mais ...

- Tais toi, tu n'es pas moins vil que cet assassin ! Et puis tu as trahi ton serment. Allez, emportez moi ces vermines.

Quatre gardes, tous armés d'un cimeterre, s'avancèrent deux se dirigèrent vers Ismir, deux autre vers le jeune homme dénommé Grad...

Fuir. C'était maintenant le mot d'ordre d'Ismir, comprenant qu'il n'arriverait à rien avec ces hommes. Les deux soldats qui s'approchèrent de lui furent bien surpris lorsque le Khandéen saisissant le bras du premier garde le projeta sur le second avec toute la force qu'il avait.

Sautant sur la table centrale de la pièce, il coura à grandes enjambées vers Grad et les deux autres soldats khandéens. L'un d'eux voulant l'arrêter reçut un coup de pied en pleine face puis Ismir tendit sa main vers le jeune soldat :

"Viens si tu veux vivre."

Grad, bien que surpris par la réaction d'Ismir qui n'avait pas l'air de lui en vouloir de l'avoir dénoncé sans preuve, n'avait d'autre choix que de le suivre s'il ne voulait pas finir mort. La peur se lisait sur son visage mais il réussit quand même à acquiescer d'un signe de tête. Ismir avait compris et se dépêcha de s'enfuir par la porte de la salle encore ouverte. Derrière le jeune homme suivait ses pas et essayait de ne pas le lacher d'un semelle. Le couloir était vide et dans la salle de réunion les chefs crier plus d'ordre qu'ils n'en effectuaient laissant ainsi le temps à Ismi et à Grad de s'échapper.

Les deux échappés se ruèrent vers l'extérieur, Ismir avait quelque peu distancé Grad mais sans que ce dernier s'en rende compte, le mercenaire gardait toujours un oeil sur lui. Apparemment, le Khandéen ne voulait que Grad soit capturé ou pire.

Ismir courait vers l'arrière du palais où il avait laissé son cheval, Grad le suivait du mieux qu'il pouvait. Une fois arrivés au destrier, Ismir l'enfourcha tel l'éclair et tendit son bras vers Grad qui arrivait juste. Le jeune soldat s'y agrippa et sitôt son nouveau mentor éperonna leur monture et se retrouvèrent au galop.

Après quelques minutes de course effrenée, le village était loin. L'organisation rapide n'était guère le fort du clan Senju, toutefois le duo risquait d'avoir des nouvelles de leurs poursuivants d'ici quelques jours... les membres de son clan étaient de fins pisteurs et Ismir le savait.

Aussi, ne prirent-ils pas le temps de faire une halte avant plusieurs heures, revenant au pas de temps à autre et galopant sur de grandes étendues le reste du temps. Leurs pas les menaient vers le Sud-Ouest et vers le Harad, Ismir espérait que là-bas, dans le désert, les Senju perdent leurs traces effacées par le sable...

Une dizaine d'homme avait suivit les deux évadés sous l'ordre des Seigneurs du clans n'ayant pour l'instant plus de chef. Dix cavaliers pour être avaient passé leur matinée et errer dans le désert qui s'étendait au Sud. En effet, ils avaient prit cette direction pour deux raisons. L'une car les traces de leur passage étaient évidentes mais également parce qu'ils pensaient que pour des évadés la seul chance de s'en sortir était le sud .

- Foutu désert, on ne les rattrapera pas, tempêta l'un des hommes agrippé à son cheval qui partit au galop pour revenir au trop un peu plus loin.

- Tais toi et contrôle ta monture, tu la fatigues et tu nous fatigue ! rétorqua un second.

- Je crois qu'il a raison, affirma un autre cavalier, on ne les rattrapera pas . Une tempête se prépare, on ne pourra pas résister et je pense que eux non plus .

Après un refus général, ils durent tous se rendre à l'évidence face au vent qui se levait. Faisant demi tour, ils abandonnèrent la poursuite. Ce qu'ils ne savaient pas s'était qu'Ismir et son compagnon étaient déja bien loin et que la tempête les épargnerait .