[8 Aout 2009] Réunion chez les Caspiandres

Erzàn avait suivit Thor, puis devant la villa avait donné des directives à ses capitaines et guérisseurs pour les bléssés et les hommes.
Il pénétra chez les caspiandres.
Bonjour généraux ! seigneur Valarion ! Je me présente : Erzàn de Fornost. Je suis le général Arnoréen, ami de Thor ici présent, et mon roi m'envoi à vous pour vous délivrer un message de grande importance. Il s'agenouilla, ses armes dans un tissu qui servait de sac à sa droite, il continua :
Si vous préférez mon seigneur je peux vous attendre dehors puisque je ne fais pas partit des généraux de cette bataille, et nous parlerons de ceci plus tard.

Je fus bien content de retrouver Erzàn, mais plus important était a présent que les retrouvailles: manger et tenir conseil.
Tous attendais a présent la réponse de Kaleth, le maître assassin.

En mangeant une cuisse de poulet, je scrutais le visage qui se cachait sous la capuche, jusqu'à ce que je discerne des oreilles plus longues, un visage plus fin.

*Non d'une face de porc c'est un elfe !*

Je me rendis compte que j'avais la bouche ouverte, la cuisse de poulet devant, immobile. C'est que je ne pensais pas qu'un elfe pût être assassin, ayant l'habitude de voir des hommes faire cette besogne...

Frön et moi, lorsqu'on arriva devant les portes de la villa des Caspiandres, les gardes ne voulèrent pas nous laissez rentrer.
Je dit donc à Frön d'attendre dehors et tenta de convaincre les gardes:

"Laissez moi rentrer, je dois parler avec le roi, il est mon tributaire ! C'est important, je rentrerais discrètement et ne gênerais pas le conseil ! Ou alors allez lui dire qu'Orlan le maître assassin est là, il se souviendra de moi."

Un des deux gardes me répondit:

- Toi tu restes ici et tu attends que je revienne, si tu dis faux il t'en coûtera, tu peux me croire !

Sur ces mots il rentra par la porte et disparu dans l'embrasure...

Le souverain du Gondor fut assez surpris de voir de nouveaux visages, si tôt du moins. Tout d'abord, il fit la connaissance d'un dénommé Erzan de Fornost. N'appréciant guère les formalités avec le rang qui lui était pourtant dû, Valarion releva Erzan qui s'était agenouillé face à lui puis lui dit :

"Ainsi Taurnil Nolatari vous envoie. Intéressant. Veuillez nous suivre général Erzàn, une bonne table nous attend, votre voyage a dû être éprouvant, installez-vous, vous faites partie des invités aujourd'hui."

C'est alors qu'un garde pénétra dans la salle et se raclant la gorge pour attirer l'attention de son roi, il dit :

"Veuillez m'excuser Messeigneurs et Dame. Un certain Orlan, maître assassin souhaite vous voir. Le faisons-nous entrer ?"

Levant les yeux au ciel, le monarque souffla discrètement. *Plus on est de fous, plus on rit, dit-on ?*
Valarion acquieça et le garde revint quelques instants plus tard avec Orlan derrière lui.

"Installez-vous, maître Orlan. Votre collègue Kaleth s'apprêtait à nous parler de chose intéressante. Par la suite, nous en profiterons tous pour parler des nouvelles de l'Arnor car le Général Erzan ici présent, souhaite nous parler."

Portant une coupe d'argent à ses lèvres, le roi but une gorgée de vin puis croisant les bras sur le bord de la table, il ajouta enfin :

"Bien, Kaleth nous vous écoutons."

Décidément, il y allait avoir plus de discussions que prévu...

Libéré pas moins de sept cent parias et repris de justice pour les envoyer avec ce maître assassin parut tout d'abord surprenant à l'esprit de Valarion. Toutefois, l'avantage qu'il pouvait en tirer semblait intéressant, Kaleth lui offrait ses services et de plus, les cachots seraient débarassés d'un bon nombre d'habitants.

"Offrir vos services en retour est très noble de votre part, c'est pourqoi j'accepte votre marché. Trois services ne me semblent guère de trop pour un professionnel tel que vous. Cependant je me permettrai de faire escorter ces prisonniers par un détachement de soldats. J'aimerai aussi savoir où ces hommes seront conduits, comprenez ma curiosité. Seul l'endroit m'importe car les fins de tout ceci ne me sont pas totalement inconnues, je connais vos envies, Kaleth."

Le souverain se redressa sur son siège puis reprit sa respiration et continua :

"Dès maintenant, j'aimerai que vous m'accordiez un service qui est le suivant. Je souhaiterai que vous ou vos acolytes n'acceptent jamais de travail qui pourrait nuire au Gondor ou aux autres Peuples Libres alliés du Gondor et, cela pourra compter ou non pour un second service, j'aurais aimer que votre Guilde accepte, de temps à autre seulement, de coopérer et de travailler aux côtés du Roayume du Gondor pour accomplir des missions ou aider lors de menaces mais cela appartient aux affaires confidentielles..."

Posant ses coudes sur la table et scrutant de ses yeux bleus son interlocuteur elfe, Valarion conclut :

"A mon tour, je vous demande : qu'en dites-vous, Maitre Kaleth ?"

Un long silence suivit la question du souverain de Gondor, silence pendant lequel l'elfe et Valarion se jaugèrent du regard. Ce-dernier crut voir passer dans les yeux de l'assassin plusieurs émotions différentes, mais sans parvenir pour autant à les identifier clairement. Kaleth était néanmoins absolument décontracté, et semblait seulement réfléchir au véritable sens de la question, et aux motivations du roi de Minas Tirith.
Enfin, une lueur appréciatrice passa dans les yeux de l'elfe déchu, alors qu'il répondait, un brin amusé, au souverain des terres de Gondor :

"Vous êtes très habile, seigneur Valarion."

Ce fut tout. Kaleth n'ajouta rien durant encore quelques secondes, semblant réfléchir profondément. A nouveau, il releva la tête, et, se tenant droit, répondit encore :

"Si vous avancez connaître mes fins et desseins, je ne m'appesantirai pas plus avant sur ces détails, n'est-ce pas ? Pour ce qui est des soldats devant m'accompagner, je me pense obligé de réduire ce nombre à quatre... s'il vous plaît. Je peux dorénavant vous informer de leur destination..."

Il laissa planer un bref instant le silence le plus total sur la salle, avant de reprendre, le regard toujours rivé à celui de Valarion :

"Je les conduirai en Emyn Muil."

Il détourna un moment le regard, fixant la table, et sa main posée dessus. Puis, il reprit ses réponses :

"Seigneur Valarion... mes services ne peuvent en aucun cas engager de manière irrémédiable la Guilde... Je ne peux donc pas vous promettre ce que vous demandez : il est possible qu'à l'avenir, je travaille à l'encontre du Gondor, mais, si c'était le cas, la famille royale n'en serait en aucun cas touchée... De cela, vous avez ma parole. Disons donc que ceci ne compte point comme service de ma part."

Reportant son regard gris acier sur Valarion, il ajouta encore :

"Pour ce qui est de votre seconde requête, je suis en mesure de l'exaucer, en effet. Si le premier service que vous exigeriez serait de m'avoir à vos côtés pour diverses missions, je me ferai un honneur d'en éxécuter trois, comme promis... en revanche, je puis encore éxécuter vos ordres, seigneur Valarion... dans la mesure de mes limites diplomatiques... et..." il hésita à cet instant, "... je peux dorénavant vous assurer la possibilité que, dans un avenir proche, le premier bras de la Guilde travaille en étroite collaboration avec vous...

Du moment que l'éxécution de vos demandes rémunère la Guilde, et que vous n'y engagez pas sa neutralité, je pense... oui, je pense bien que vous m'aurez bientôt à vos côtés. Car je ne suis pas sans éprouver une certaine sympathie pour le jeune souverain de Gondor...

Cette réponse vous convient-elle ?"

La longue réponse de Kaleth ne surprit pas tellement le souverain du Gondor, cet elfe n'était pas stupide et il était également très habile avec les mots. Valarion avait croisé les bras et écoutait avec attention chaque phrase de son interlocuteur, le visage serein, le roi était heureux de voir le Gondor aussi bien entouré.

C'est alors que Kaleth acheva son discours, Valarion lui répondit alors :

"Elle me convient, en effet. Quatre seulement de mes soldats vous suivront mais j'espère que vous n'aurez pas de problèmes avec tant de prisonniers sous si modeste garde."

Se frottant le menton, le roi réfléchit un instant puis ajouta :

"Ceci étant, je le crois réglé, seigneur Erzàn nous vous écoutons. Parlez nous des nouvelles du Nord, l'Arnor et Khazad-dûm en particulier je présume ?"

Le roi se repositionna confortablement sur son siège tandis que De Caspiandres, à ses côtés, semblait à cent lieues de ces affaires qui ne le concernaient que de loin...

Erzàn bu une gorgée de vin puis, se levant, s'adressa a toute l'assemblée et plus directement au roi :

Il adressa un signe de tête à Thor le célèbre forgeron.
Après une seconde gorgée de vin il reprit la suite de son récit :


Il regarda alors fixement Valarion, pour être sur que celui-ci comprenne l'importance de son récit :

Il savait que le Gondor venait tout juste de sortir d'une grande bataille, mais malheureusement, il fallait croire que ceci n'était qu'un éternel recommencement.

Ces nouvelles inquiétaient le roi de Gondor. Si ce sorcier avait réussi à réunir autant d'orques en si peu de temps, il ne fallait pas le sous-estimer et s'en débarassait au plus vite. Durant plusieurs minutes, Valarion resta silencieux, les yeux dans le vide ; puis après avoir déposé un regard tendre à Elemna, le souverain se décida à prendre la parole :

"Taurnil a bien fait de vous envoyer nous quérir. Toutefois, je ne sais pas si nous pouvons affirmer qu'il recherche quelque chose dans la Moria. Quoiqu'il en soit, le Gondor se tiendra prêt pour se battre aux côtés de l'Arnor, du Rohan et de tous nos autres alliés."

Valarion tourna son regard vif vers Kaleth puis vers Orlan et revint vers l'elfe gris. Un sourire malicieux apparut brièvement sur les lèvres du roi puis redevenant impassible, il reprit :

"Maître Kaleth, en effet, vous pourriez éxécuter votre premier service. Mais si ce mage est si puissant, vous aurez peut-être besoin d'aide. Que pensez-vous de faire équipe avec Orlan ? A vous deux, les chances de succès seront augmentées."

D'une voix ferme, Valarion conclut par ces mots :

"Si vous êtes d'accord, Kaleth et Orlan, je vous demande, le Gondor vous demande ainsi que ses alliés, de partir en mission et d'éliminer ce mage noir au plus vite et de découvrir ses plans, quels qu'ils soient !"

Mon seigneur merci de votre attention. Je vous demanderais donc d'être tous sur le qui-vive et de prendre les mesures nécessaires.
Maître Valarion, vou pouvez dés maintenant vous dire que ma vie et mes hommes vous appartienent pour la bataille qui me semble imminante.

Puis se tournant vers les deux assassins :
Messieurs, je vous souhaites bonne chance. Sachez que ce mage est redoutable et que nous n'avons pas été trop de trois guerriers experts pour le blesser la dernière fois.
Il avait accentué le fait qu'ils étaient trois la dernière fois pour qu'ils comprennent que ce ne serait pas évident de le tuer sans précautions.

Il se rassit et se détendit enfin; il était fatigué de son voyage, et était content de la décision du roi.

Quand j'entendis Valarion proposer que Kaleth et moi fassions équipe une fois de plus pour éliminer un ennemi très puissant, je m'en réjouis.

*Voilà une mission à notre hauteur ! *

"Bien, je suis moi aussi votre homme ! Avant toute chose je souhaiterais être payer pour ma dernière mission qui fût un succès, rapide et efficace comme on dit..."

J'attendis la réponse avec patiente.

*J'oubliais que les assassins obéissaient également à la loi de l'argent*

Ce fut la première pensée du roi lors qu'Orlan lui répondit. Il afficha un léger sourire puis il posa sa main à sa ceinture et en détacha une bourse. Il la tendit à Orlan :

"Voici votre dû, 1500£. C'est bien payer pour ce "succès rapide et efficace", n'est-ce pas ?"

Valarion fit ensuite quelques pas autour de la grande table des Caspiandres. Les évènements actuels se chamboulaient et tout s'accélérait, il fallait bien réagir car un faux pas pouvait coûter gros.

"Bien. Tout ceci étant dit, vous pouvez tous prendre congé si vous le désirez, la réunion est terminée."

Le roi se rassit alors dans son siège, pensif. Le Gondor devait se tenir prêt...

Erzàn se préparait à prendre congés, il visa un signe de tête aux assassins et se permis de glisser au seigneur du Gondor ces quelques mots :
Roi Valarion, merci de votre accord et des moyens employés pour cette affaire.
Il se déplaça vers Thor : Mon ami, Thungdil et moi-même aurons encore besoin de toi je le crain...Si bien sûr tu es partant ?!
Erzàn sortit alors, prennant deux jarres de vin, il comptait en donner à ses officiers.

J'étais bien content des nouvelles même si elles paraissaient inquiétantes.

"Encore ce satané magicien, ce lâche qui s'était enfuis devant mon nez, il est revenu, eh bien il va voir de quel charbon ce chauffe Thor le forgeron."

J'entendis alors Erzàn qui me proposait de l'aider Thungdil et lui.

"Comment ça 'SI' !! Bien sûr que je suis partant, je suis toujours partant ! Surtout pour fracasser ces faces de porc et les magiciens lâches."

Voyant que tout le monde me regardait je dis:

"Désolé si je parle trop fort ! Mais mon amis Erzàn m'as vexé avec son 'SI'"

La salle fût prise d'un rire général.

"Je vais encore devoir laisser ma forge, je suis pas près de rentrer si ça continue comme ça ! Mais cette fois Erion y restera. Sur ce mon ami allons nous préparer, je suis pressé de revoir cette vieille barbe blanche de Thungdil !"

Elemna n'avait pas manqué un seul mot des conversations qui venaient d'avoir lieu. Elle aimait particulièrement ces réunions, où tout se joue, tout s'explique, on en sort généralement confiant et grandi.
Pourtant, la princesse se sentait perturbée lorsque la discussion prit fin. Cette possible guerre qui allait éclater ne présageait rien de bon, toutefois elle ne put que remarquer que le Gondor et ses alliés possédaient de nombreuses ressources comme le montre la victoire précédente.
Tous prirent congés, et Elemna posa son regard sur le roi du Gondor. Il paraissait plongé dans ses pensées. La jeune femme hésita un instant, puis elle approcha sa main de celle de Valarion. Elle voulut entrecroiser ses doigt autour des siens, mais elle ne savait pas comment le roi allait réagir. Elle préféra donc laisser sa main côte à côte avec celle de Valarion et le regarda dans les yeux:

- Je trouve que vous êtes un excellent roi... . Vous avez été à l'écoute de tous vos interlocuteurs, vous avez su prendre des décisions rapidemment, un roi brillant.

Elle marqua une pause et le fixa:

- Sachez que si une bataille venait à se déclencher, je serais présente pour vous aider. Vous pouvez comptez sur moi, et mon peuple.

Le roi pouvait lire dans le regard d'Elemna une grande détermination, qui fit ensuite place à un regard tendre et doux.


[Un peu de douceur dans ce monde de brutes. ^^]

Alors que tous quittaient la pièce, Valarion était là, assis, à méditer. De rudes coups allaient être donné en terre du Milieu mais d'où cela arriverait-il ? Il ne parvenait pas à le savoir. En Moria ? Ce qu'avait dit le général Erzan amenait à penser au royaume nain mais l'ennemi allait-il se risquer à attaquer trois fois de suite cet endroit ? Sans doute que non.

Quoiqu'il en soit, il fallait prévenir tout le monde et surtout le premier allié du Gondor et ami de toujours : le Rohan. Le roi Elfwine devait être prévenu au plus vite. L'un de ses agents devrait s'en charger...

C'est alors que valarion fut sorti de ses pensées sinistres. Une voix douce s'insinua dans son esprit, la princesse de Dol Amroth était là, belle et lumineuse. Il ne put retenir un sourire en la voyant, Elemna le rendait heureux. Il ne pouvait ignorer ses sentiments à son égard. Sans attendre et tout en écoutant ses paroles, Valarion enveloppa la main de la princesse entre les siennes et l'observa de ses yeux bleus.

"Le Gondor sera à jamais redevable de Dol Amroth si ce n'est déjà le cas depuis la Guerre de l'Anneau et l'aide qu'Imrahil nous a apporté."

Le roi se leva alors et tenant toujours les mains d'Elemna, il s'agenouilla devant elle et reprit :

"Nous affronterons le Mal ensemble. Dame Elemna, voulez-vous que la cité de Dol Amroth et le royaume réunifié de Gondor soient à jamais liées ? Si c'est oui, alors dans ce cas, désirez-vous devenir ma reine et ainsi souder à jamais les liens entre nos peuples ?"

Valarion était dans l'expectative et attendait avec impatience la réponse de la princesse. Andùril brillait, posée sur la grande table du festin, elle observait sans doute la scène...

J'était satisfait de la somme, le doux tintement des pièce d'or était agréable à mes oreilles, cela faisait si longtemps que je n'avais pas gagné d'argent.
Lorsque le roi annonça que l'on pouvait disposer, je sortis dehors pour organiser notre prochain forfait avec Kaleth.



PS: Kaleth on vois ça par MP, pour voir où on fait un nouveau sujet.

Un soldat fatigué et portant les couleurs Arnoréenne arriva devant la garde, il leur donna un message à faire passer au roi de la part d'Erzàn :

Citation :

Maître Valarion,
Je ne peux rester plus longtemps à vos côtés comme je vous l'ai promis il y a peu, mais Annùminas est en état de siège. Mon roi me fait quérir et je répondrais à on appel ainsi que tout mes braves.
Je reviendrais dés que possible, pour vous aider à combattre le mal qui se rassemble en nos contrées...
Je pense que nous devrions être prudent, si L'Arnor, le Gondor (il y a peu) et le Moria se font attaquer, peut-être que celà cache un mal plus redoutable encore.
Erzàn.

Il avait gribouillé ces quelques mots et était partit sur son fidèl destrier et son armée.

Lorsque le roi du Gondor enveloppa la main d'Elemna avec délicatesse, elle ressentit une grande joie, et ne s'attendait sûrement à ce qu'y aller suivre ce geste. Elemna ne pouvait détacher son regard de celui de Valarion, et n'entendait que sa belle et douce voix résonner dans la salle.

Elle suivit chacun de ses mouvements, et fut quelques peu gênée lorsque le roi s'agenouilla devant elle. Les paroles qu'il prononça alors fit arrêter quelques secondes son coeur. Jamais personne ne lui avait parlé de cette façon, et n'avait provoqué chez la jeune femme un si grand élan de bonheur. Il ne faisait aucun doute qu'Elemna ressentait de profonds sentiments envers le roi. Elle fut touchée, troublée de voir qu'ils étaient réciproques.

Elle mit un petit instant avant de reprendre ses esprits. Respirant à nouveau calmement, elle put lui dire:

-Je serais honorée de devenir votre femme, mon roi. Nos deux peuples pourront alors n'en faire plus qu'un. Je suis comblée... .

Ne trouvant plus de mots pour exprimer sa joie, Elemna posa délicatement une de ses mains autour du visage de Valarion. La jeune femme se pencha doucement vers le roi, et l'embrassa tendrement. Elle était heureuse.

Ce moment passé, les deux amants quittèrent la salle à manger et se dirigèrent vers la sortie de la villa, se tenant toujours par la main. Valarion oubliait momentanément tous ses tracas. Il devait retourner à Minas Tirith et préparer la guerre s'annonçant.

Le roi aida Elemna à monter sur sa monture puis en fit de même et se tournant vers ses officiers non loin, Valarion s'écria :

"Que les hommes soient prêts, je laisse ici toute l'armée hormis cinquante cavaliers vétérans qui nous escorteront jusqu'à Minas Tirith."

Acquieçant, les chefs d'armée allèrent faire écho des ordres dans toute l'armée. Et bientôt Valarion, Elemna et cinquante cavaliers partirent en direction de la Cité Blanche.