[11 avril 2009] D'anciens adversaires

Rûdaz était seul dans le grand hall. Il attendait patiament le venue de l'assassin. Lhunara, tapie dans l'ombre, attendait le moment pour déclencher son sort et refermé les portes.

Tout en attendant, Rûdaz se remémorait la journée de la veille. Ce qui aurait dû être une simple balade dans la cité en compagnie de la reine s'était rapidement transformé en un conseil de guerre afin d'acceuillir un assassin.

Au bout d'un moment, Rûdaz s'énerva et commença à tourner en rond, voyant que l'assassin ne se montrer pas.

[P.S : Désolé pour le retard Embarassed

. J'ai eu un imprévu]

Kaleth se rendit au palais à l'aube, comme prévu, et adopta une démarche nonchalante et assurée tout en prenant la direction des grandes portes. Les gardes orientaux, qui le dévisagèrent avec suspicion, le laissèrent cependant passer sans dire un mot, mais l'elfe les savait tendus et prêts à agir...

L'assassin entra donc, et pénétra dans le hall du palais, où Rûdaz l'attendait. Un léger sourire se dessina sur le visage encapuchonné de l'elfe lorsqu'il reconnut en cet oriental son vaillant adversaire lors de l'échauffourée survenue quelques semaines plus tôt. Les yeux rivés sur lui, Kaleth s'avança, et, silencieusement, dégaina son épée. L'oriental se maîtrisa et résista à l'envie de tirer son arme à son tour : bien lui en prit, car Kaleth lui tendit son épée, la garde en avant, lui laissant ainsi sa seule arme...

Enfin, l'elfe salua Rûdaz, et, l'air assuré, planta son regard dans le sien, attendant la "réponse" que ne manquerait pas de lui faire le soldat oriental...

Rûdaz le dévisagea puis, avec un sourir énigmatique, le salua :

"Ainsi tu es venu. Je savais que c'étais toi."

Rûdaz fit un petit signe à l'adresse de Lhunara afin qu'elle ferme les portes, regardant l'épée, puis repris :

"Je commence à croire que tu ne voulait vraiment aucun mal au roi. Toutefois, je ne t'ai pas pardonner la mort des sentinelles."

Rûdaz marqua de nouveaux une pose. Se rappelant d'un détails, il prit la main de l'elfe, releva sa manche et chercha une arme ou quoique se soit d'autre. En vain. Voyant le sourir de l'elfe, il reprit :

"Je vois que tu n'a pas d'autre armes. Tant mieu. Mais gare à toi si jamais tu en a caché une."

Ceci dit, il redonna son épée à Kaleth, ce qui ne manqua pas de l'étonner.

-Je pourrais facilement m'occuper de toi, si jamais l'envie de l'utiliser te prend. déclara Rûdaz. Maintenant, parlons sérieusement : pourquoi est tu revenu et ou est ton acolyte ?

Lhunara sortit de l'ombre et, tendant la main en direction des portes, la referma brusquement. Les portes suivirent le mouvement et se refermèrent d'elles-mêmes. Puis elle se tourna vers Kaleth et lui dit :

"Bienvenue à Kharzal, assassin. Laisse moi te prévenir. Le général Rûdaz semble avoir confiance en toi, mais au premier geste suspect ou menaçant envers quiconque, tu risques fort de sombrer dans un sommeil définitif."

Si Kaleth écouta la sorcière de Rhûn, il ne le montra pas, concentré qu'il était à tenter de lire les expressions du visage de Rûdaz : celui-ci semblait confiant en ses talents artiaux, et venait de lui rendre son arme, qui plus était !
L'elfe remarqua distraitement que les portes se fermaient, et ne répondit pas à la rmarque de Lhunara, l'ignorant totalement tandis qu'il répondait à son ancien adversaire :

"Orlan n'est pas ici, si c'est là ce que tu veux savoir : lorsque je l'ai laissé, il se trouvait à Minas Tirith, mais tu n'a donc rien à craindre de lui... Je suis venu seul, cette fois-ci."

Puis l'assassin esquissa un début de sourire et contempla innocemment du coin de l'oeil ses brassard de cuir, avec une légère insistance sur celui de son bras gauche. Son sourire s'élargit encore lorsqu'il répondit à Rûdaz :

"Pour vos sentinelles, nous n'en avons tué qu'une partie... les moins méritants.
Je suis revenu pour proposer une affaire très intéressante au roi Rhamûl... en espérant qu'il m'ai pardonné la tournure qu'a pris la précédente discussion que nous avons eu... je ne viens pas me battre.

Rûdaz adressa un regard rempli de reproche à Lhunara. Lui qui voulait rester seul avec l'assassin pour éviter les coups fourré... tant pis.

Toutefois, il sentait l'assassin sincère, et il était sur que son complice n'était pas ici. Ecoutant la demande de Khalet, Rûdaz reprit :

"Le roi Rhamûl n'est pas ici. Il est parti effectuer une quète connue de lui seul. Et pour son pardon, il parlait de faire une descente de lit avec vos carcasse la dernière fois que je l'ai entendu en parlait."

L'assasin parut déconcerté par cette annonce, et, devinant un piège, empoigna son épée, sans pour autant la dégainer. Rûdaz fut enchanté de la réaction de Khalet, et poiursuivi avec un sourir :

"Tu ne risque rien. Tu n'a toutefois aucun moyen de sortir du palais avant que je le décide. Pour en revenir à notre affaire, c'est moi qui commande en l'absence du roi. (Rûdaz fit un signe à Lhunara lui faisant comprendre qu'elle devait immédiatement rejoindre le reine dans la pièce d'à coté)
Ainsi, c'est avec moi que tu vas traiter assassin. De quoi désirais tu parler à mon roi ?"

Kaleth dut faire des prodiges de contrôle de soi-même pour ne pas montrer sa déception : le roi n'étant pas ici, il devait traiter avec un autre. Son visage resta cependant impassible, et c'est calmement que l'elfe déchu répondit à Rûdaz :

"J'avoue que l'absence du roi Rhamul me contrarie au plus haut point... mais, puisque ma personne lui est antipathique, autant chercher une personne plus sage avec qui discuter de ma proposition..."

Un sourire à peine dissimulé apparut sur son visage alors qu'il poursuivait sa réponse, le regard rivé dans celui de l'oriental :

"Pourquoi... ne pas envoyer quérir la reine Anazûl pour s'entretenir avec moi ? Son Altesse m'a grandement impressionné par son sang-froid et sa sage clairvoyance lors de la réception de mon message, hier matin... Est-elle absente, elle aussi ?"

Tout en disant cela, Kaleth ne put empêcher son sourire de s'élargir, et laissa planer un temps avant de reprendre son discours, laissant Rûdaz observer l'habileté de sa question rhétorique. Enfin, l'assassin parla de nouveau :

"Visiblement, vous ne désirez pas me présentez à la reine... Je suppose donc que je devrais me contenter de votre conversation, jusqu'à ce que vous daigniez aller la quérir ? Bien..."

Le visage de l'assassin reprit son expression sérieuse et austère, et c'est d'un regard inexpressif que Kaleth observait le soldat oriental :

"Je suis venu en ce lieu chercher de la main d'oeuvre..."

L'expression de surprise que Khalet voyait sur le visage de l'oriental était tel, qu'il eu le plus grand mal à retenir son rire.

Rûdaz mis du temps à mettre ses idées au claire. Mais soudain, dans en mouvement d'une grande rapidité, Rûdaz dégaina Draeswir et la placa à quelque centimètre de la gorge de l'assassin :

"Je n'aime pas que l'on se paye ma tête ! lui lança calmement Rûdaz. Cela ressemble à un piège ! Si tu cherche réellement de la main d'oeuvre, que compte tu en faire ? Batir une forteresse sur les terres de Rhûn ? Maintenant exprime clairement tes intentions et cesse de ricanais après chacune de tes phrase, sans quoi notre entretien risquerai de s'achever de façon tragique !"

Khalet ne semblait vraiment pas s'attendre à cette réaction : il se sentait en danger et Rûdaz put apercevoir une goutte de sueur glissé sur sa joue.

[ J'interviens sous l'accord de Rudàz ]

Theram, revenu d'une négociation avec un elfe fort ennuyeux entra dans le grand hall, il aperçu Rudaz ayant sa lame de Cimeterre sur la gorge d'un elfe inconnu, mais surement l'assassin de son ami Rhamul...

" Que se passe-t-il ici ? Qu'elle est la raison de cet affrontement, Rudàz ? Et vous mon cher elfe; je présume que vous êtes venu voir mon frère d'arme ? Je vous conseille tout d'abord de couper ce malin sourire que je perçois en vous et ensuite de m'expliquer la raison surement impértinante de cette visite... "

Theram sorti son Arc, et, son carquois étant derrière la majestueuse cape du magicien d'Orthanc, la retira...

[ J'éspère avoir réspécté le contexte de votre RP =) ]

Kaleth fut en effet surpris de la réaction de Rûdaz, et aussi de l'apparition d'un autre oriental au comportement menaçant dans le grand hall. Mais, passé l'instant de la surprise, Kaleth retrouva son aisance naturelle, mais son visage se crispa pourtant aussitôt : ses sourcils se froncèrent au point de presque se rejoindre, ses yeux couleur d'acier se firent soudain plus durs encore que d'accoutumée, et ses lèvres se tordirent en un rictus de mépris alors qu'il répondait d'une voix dure à son ancien adversaire :

"Qu'est-ce que ceci ? Par contrat, le fait que vous me laissiez entrer en ces lieux incluait aussi une entente de non-agression sur l'honneur de Rhûn ! Si c'est ainsi que les habitants de ce pays respectent leur parole et leur honneur, je me retire de suite et jamais plus ne reviendrais...
Contrôlez-vous, maître Rûdaz ! Qu'ais-je fait pour vous offenser ? Votre réaction n'est point appropriée !"

Puis, l'assassin se tourna calmement vers le nouveau venu, mais chacun de ces gestes et déplacements montrait son mépris contrôlé et sa froide fureur. Il inspira calmement, puis expira rapidement avant de lui parler :

"Messire, qui que vous soyez, familier de ce palais ou non, vous arrivez à point nommé ! Est-il ainsi vrai que l'on ne peut prononcer dix mots sans se faire agresser en ce pays, et ce, malgré une rencontre censée être sans usage armé ?"

Theram tendit une flèche,... Il souria...

" De l'honneur tu n'en trouveras pas beaucoup ici... Mais dis-moi, assassin, c'est toi qui me parle d'honneur ? Tu as infiltré une cité enemmie à ta patrie, tenté avec quelqu'un d'autre de supprimer mon roi, et, après avoir été interdit de séjour sur nos terres, être revenu... Tu me parles de contrat qu'en tu es arrivé dans Rhûn, mais il faudrait déjà y entrer légalement n'est-ce-pas ? Je te conseille de parler et d'arreter de prendre cette situation à la légère. Ce n'est pas parceque nous sommes du même sang que nous avons la même patience ! "

Puis Theram resta fixé vers l'assassin ...

Le visage de Kaleth perdit toute trace de sympathie : alors que Rûdaz changeait soudainement de comportement, l'autre ne montrait aucune compréhension des affaires économiques... Son visage se décrispa, et il parla alors longuement d'une voix neutre :

"Si je ne trouve aucun honneur en cet endroit, alors je m'en retourne d'où je viens... Il est inutile de traiter avec ceux qui ne veulent pas même comprendre que la visite que j'avais rendue au roi avec mon ami n'avait AUCUNEMENT l'objectif d'attenter à sa majesté. Qui ne comprend pas ce simple fait énoncé dans la langue de son pays n'est pas digne de mon attention...

Pour votre histoire d'entrée à Rhûn, je suis venu légalement, puisqu'aucun poste de frontière ne se trouvait sur le route que j'ai empruntée... Et je n'ai fait que demander une audience, rien de plus, et non pas de traiter avec des sous-fifres qui ne semblent pas comprendre une ou deux phrases quand bien même on les leur ré-expliquerais longtemps par la suite..."

Enfin, se calmant, l'elfe regarda d'un air étrange son épée qui était toujours au fourreau, à son côté gauche, mais ne fit aucun geste pour la saisir. Passé cet instant de contemplation, il ajouta à l'intention des deux orientaux :

"Mais, bien sûr, en admettant que vous daigniez m'écouter sans arrières-pensées ou préjugés, je peut en effet vous expliquer pourquoi je désire rencontrer la reine, même sans armes..."

Theram ne fit pas attention aux paroles de l'assassin,...

" La reine n'interviendra, que si moi et le général Rudàz le désirons... Pour quelle raisons économiques es-tu venu ? Tu as intéret à avoir une raison valable de nous avoir opportuné... Et fais vite ! Je doute que le roi ne se présente pas d'ici peu... "

Kaleth esquissa un instant une légère grimace de frustration, et, d'un roulement d'yeux exaspéré à peine persceptible, répondit calmement à Theram :

"Voici ma proposition : comme tout royaume, Rhûn possède son lot de prisons contenant brigands, voleurs, assassins, coupables de délits en tous genres... Me tromperais-je ?"

L'elfe laissa planer un instant de silence, puis poursuivit :

"Je vous propose donc de vous débarasser de toutes ces bouches à nourrir... contre promesse solennelle de ma part que je ne tenterais pas d'en faire usage contre les intérêts de Rhûn..."

Theram ria...

" Et que nous offres-tu en échange ? Nous ne délivrons pas des prisonniers pour rien... "

Theram réfléchissait, il lisait dans les yeux de l'assassin, il n'y voyait pas grand mal. Mais.... Il restera vigilant et fier.

Bizarement, Rûdaz avait quelque peu oublié l'éxistence de Theram, mais n'avait pas été surpris de son apparition. Il avait toutefois espérer que celui ci soit moin bourru que le roi. Dommage.

Rûdaz écoutait attentivement les paroles de l'assassin, puis, abaissa sa lame.

"Tout d'abord, maître assassin, je ne croit pas vous avoir agresser. Je vous est certes menacer, mais rien ne m'interdisai de le faire. Mais pour clore définitivement l'incident, je vous prie d'accepter mes excuse. Votre demande semblait tellement irréaliste pour un assassin..."

Il attendit un peu, puis Rûdaz reprit :

"Je vais vous autorisez à voir la reine. Mais avant, répondez à cette questions : que comptez vous faire de cette main d'oeuvre ?"

Kaleth esquissa un demi-sourire amusé :

"Je compte les utiliser comme bâtisseurs..."

L'assassin avait raison sur un point : Rûdaz devait apprendre à se maitriser. Bien qu'il réussi à ne pas dégainer son épée une nouvelle fois, Rûdaz ne pu s'empécher de crier au visage de l'assassin :

"Je me doute bien que vous comptez les utiliser comme batisseur ! Mais pour batir quoi ? Et où ? Réponds !"

Rûdaz décida d'amener au plus vite l'assassin auprès de la reine : la présence de sa souveraine et de son ami Baisheuin le calmerait sans doute...

Kaleth reprit son sérieux, mais un sourire à peine persceptible plissa ses lèvres alors qu'il inclinait la tête vers Rûdaz, reconnaissant le contrôle de soi dont faisait preuve l'oriental :

"Pour votre sang-froid et votre maîtrise de vous-même, Rûdaz, de Rhûn, je répondrais désormais clairement à vos questions..."

Relevant la tête, l'elfe retrouva son exprssion impassible alors que ses yeux brillaient sous sa capuche :

"Je compte utiliser les personnes que vous me confierez afin de creuser des tunnels dans une montagne... une chaîne de montagnes ne se trouvant à deux jours de chevauchée d'ici, vers l'ouest."

Theram baissa son arc puis avança d'un air supérieur pour rappelr a Rudàz que, même si le roi lui avait confié la garde de Kharzal, il était maïtre d'une partie des discussions... Il arriva près de Rudàz et lui souffla à l'oreille quelqes propos...

" Je ne tiens pas à l'emmener vers la reine, connaisant Anazul si elle voulait lui parler elle se serait déjà montrée... "

Puis il se retourna vers l'assassin souriant... Theram ne supportait pas se sourir... Il rengea son arc et prit une de ses dagues... Et avança vers Kaleth, il tendit sa dagues tout doucement vers les lèvres de l'assassin...

" Si tu continues a sourire de cette manière je ferais en sorte que tu reste heureux toute ta vie... Mais dis-moi... Je ne vois pas pourquoi nous aurions besoin de tunnels, et, à part si vous faites alliance avec les nains, ce qui m'étonnerait vu votre origine, cela ne vous servirez pas non plus ? Répondez sans sourir et faites moi le plaisir de vous découvrir la tête... Je n'aime pas parler avec quelqun que je ne vois qu'à moitié. "

Kaleth ne parut pas s'offusquer d'être menacé, mais répondit avec plus de sérieux :

"Je ne doute pas que la reine Anazûl viendra bientôt me parler... Pour ce qui est de ma capuche, je ne vois pas ce qui vous gêne : vous voyez mes yeux, et le reste de mon visage n'est pas dissimulé : je vois mal en quoi cela peut vous gêner...
Néanmoins, j'accède à votre requête..."

Rabattant sa capuche en arrière, l'assassin dévoila son visage netier, puis, d'un air faussement attristé, repoussa de deux doigts la dague que Theram pointait vers lui :

"Si la reine m'entend, elle viendra ; si elle vient, elle m'écoutera ; si elle m'écoute, tout le monde est satisfait...

Je ne vois pas, oriental, pourquoi vous employez le pronom "nous" pour parler des actions des brigands que je propose d'emmener... la construction ne serait certes pas sur le terrain inhospitalier de ce pays...

Dites-vous que je ne suis pas fou ou bien illuminé, je cherche simplement à entreprendre une construction en un lieu à l'ouest de chez vous, et pour cela, je réitère ma question : Etes-vous disposé, oui ou non, à l'accord que je vous propose ?"

Rûdaz décida de reprendre le contrôle de la situation. Etrangement, il avait confiance en l'assassin.

"Il se pourrait que nous accédions à votre requête, si vous nous dites enfin ce que le Royaume de Rhûn gagnerai à vous laisser cette "main d'oeuvre". Car voyez-vous, je peut dès demain faire publié un édit obligeant tous les brigands et autres actuellement en prison à se battre dans l'armée de Rhûn, sans soldes, en leurs faisant croire qu'ils ont une chance de gagner leurs libertés. Ou encore les obligés à construire de nouvelles forteresses pour défendre nos frontière jusqu'à ce qu'ils meurent d'épuisement. Alors faites moi une proposition qui surpasserais le fait d'avoir une armée de soldats près à tout et non payé ou d'avoir une main d'oeuvre à même de batir pour nous sans avoir besoin de les nourrirs."

En réalité, ce n'était pas si simple et Rûdaz n'avait pas le pouvoir de décider ceci seul. Mais il espérait convaincre l'assassin. Il espérait également que Theram l'appuirai.

Kaleth sembla désormais avoir le souci de se faire comprendre :

"Chacun y aurait son intérêt : je pourrais aussi bien vous rendre un service..."

Anazûl, comme prévu, s'était installée dans la pièce longeant celle où se trouvait Rûdaz, l'assassin, et Theram à présent. Malheuresement, elle n'avait pu entendre que quelques bouts de la conversation à son désespoir. Elle savait que cette discussion allait être décisive pour Rhûn, et s'en mordait les doigts. Elle aurait tant voulu y participer... . Après cette réflexion faite, elle décida d'entrer dans la salle d'à côté. Sans demander l'avis de Lhuanra qui se trouvait là aussi, elle sortit promptement. Arrivée devant la porte, elle hésita quelques secondes puis pénétra dans la pièce.
Ne laissant pas les autres hommes réagir, elle prit la parole immédiatement:

- Bonjour! je suis consciente que ce n'était pas l'expression adéquat à la situation mais c'est dit!
Bon, écoutez-moi!

Se dirigeant vers l'assassin, elle le regarda droit dans les yeux et lui parla doucement, presque en chuchotant afin que les autres Orientaux ne s'énervent pas.

- Je ne vais pas vous prendre pour traître, et je vais vous dire la vérité: j'écoute votre conversation depuis le début. Je me trouvais dans la pièce juste à côté, mais je dois avouer que je n'ai pas pu entendre toute la discussion. Je souhaiterais maintenant entendre votre proposition. Je ne veux pas que vous prononciez une phrase et qu'aussitôt nous soyons interrompus! Se tournant vers Theram et Rûdaz, elle leur adressa un regard sévère. Je ne souhaite pas votre mort, ou une autre fin tragique. Bien sur, je ne vous pardonne absolument pas le fait que vous vous en êtes pris à mon mari il y a de ça quelques temps, mais je vous respecte! Ainsi, je vous écoute. Allez-y.

Kaleth eut un sourire en coin à l'intention de Theram et de Rûdaz, puis s'avança vers la reine : pour la première fois depuis très longtemps, il salua quelqu'un à la manière d'un courtisan, à savoir en s'inclinant très bas et en mettant un genou en terre comme signe de respect. Restant dans cette position, il releva la tête, et parla à la reine Anazûl d'une voix douce qu'on n'avait jamais pu soupçonner chez lui jusqu'alors :

"Votre Altesse, voici ma proposition. Je l'ai déjà dit, je suis venu vous demander de libérer et de m'offrir les brigands des prisons de Rhûn : j'ai besoin de bâtisseurs, et ils feront parfaitement l'affaire.

Devant la réticence de vos soldats, qui demandaient une compensation pour la libération de hors-la-loi, m'est venu l'idée qui suis : je suis prêt à payer cette libération d'un service de la Guilde de l'Ombre.

Je propose donc, en paiement de ma demande, de vous donner le droit à un service de la Guilde de l'Ombre : assassinnat, espionnage ou tout autre travail, je l'effectuerais en personne : ainsi aurez-vous entière satisfacion de l'efficacité du fondateur de la Guilde lors d'un contrat..."

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