[11 avril 2009] D'anciens adversaires

Theram s'approcha de la reine tout en regardant Kaleth...

" Madame, j'irais jusqu'à le mort pour empecher ce contrat qui est des plus sordides... Le roi n'a nullement besoin de vos services assassin ! Il est du genre... propre ! Et surtout il déteste qu'on fasse le travail à sa place... Je ne libererais pas ces prisonniers contre cette offre inutile ! "

Theram était assez choqué de voir que la reine ait pris autant de passivité en vers l'assassin. Il avait un très mauvais présentiment....

Kaleth scruta Theram de son regard perçant, une claire expression d'hostilité sur le visage... Expression qu'il garda alors qu'il répondait à la remarque d'un ton acerbe et cynique :

"Je n'ai en aucun cas offert mes services au roi Rhamûl, oriental !", toujours une moue dédaigneuse sur le visage, "Mais à la reine Anazûl iront alors et ma reconnaissance, ce qui est toujours utile, et ce service, qui pourra compter sur mes meilleurs capacités..."

Son expression hostile disparut alors qu'il se tournait vers la reine, une main sur le coeur comme en gage de sa bonne foi, toujours un genou en terre...

L'attitude respectueuse qu'avait pris l'assassin envers Anazûl fut d'abord quelques peu étonnante. Elle-même ne s'attendait pas à un pareil acte. Elle garda cependant un air réticent. Elle savait qu'à la moindre parole, Theram se prononcerait et le connaissant, ce n'allait pas être facile de se faire entendre. Ainsi, ne prenant pas la peine de jetter un coup d'oeil aux Orientaux, elle continua à discuter calmement avec l'étranger:

- Je dois dire que j'ai un peu de mal à vous faire confiance. Libérer des prisonniers ne m'enchante guère. De plus, que voulez-vous bâtir? J'émets certains doutes, en effet tout porte à croire que vous allez monter bon nombre de personnes contre Rhûn. Et les prisonniers vont certainement vous suivre. Bref, peu importe vos intensions premières... du moins pour l'instant. Parlons de votre possible d'échange de service. Comme l'a dit Theram, Rhamul préfère se débrouiller seul et un service venant de vous serait très mal accueilli. J'apprécie le fait qu'il me soit proposé à moi seule, mais je crains que mon mari ne soit contre. Je me trouve dans une bien mauvaise position... .

L'entrée de la reine apaisa d'un coup l'esprit tourmenté de Rûdaz, d'autant plus que Baisheuin la suivait...l'arme au poing.

Rûdaz s'approcha discrètement et lui chuchota que l'assassin été réellement seul et qu'il devait immédiatement abaisser sa garde. Baisheuin s'éxécuta et Rûdaz écouta passivement la conversation. La reine était vraiment très calme. Alors que chacun allait de son avis, Rûdaz donna le sien :

"Je suis d'accord sur le principe, maître assassin. Parfois, la mort de quelqu'un peut être bien plus efficace que de mener une guerre. Toutefois, un seul service me semble peu."

Anazûl acquiesça lorque Rûdaz eut fini de parler. Son intervention fut bien accueilli par l'assassin, ce qui conforta la reine dans son idée: il était calme et respectueux, il était évident qu'il tiendrait sa part du marché et que la quelconque demande serait effectuée parfaitement. Plus le temps passé, plus Anazûl se disait qu'un assassin de son style serait très "utile" pour Rhûn. Bien sur, il était hors de question de faire cette subjection à son mari qui la refuserait catégoriquement.
Anazûl était prête à répondre à l'assassin, puis elle remarqua que Theram semblait subitement muet. En effet, il n'avait pas donné son avis, et il était proche du roi. La jeune femme faisait cependant plus confiance au général Rûdaz et à Baisheuin qui semblait être d'accord avec son ami, plutôt qu'à Theram qui avait tendance à réagir violemment et instinctivement à la manière de Rhamul. Toutefois, la reine voulait absolument que chacun donne son avis, et qu'il soit pris en compte. Elle savait que ça s'annonçait mal avec Theram, c'est pour cette raison qu'elle tourna la tête vers celui-ci, prenant un air calme, posé, et légérement charmeur pour réussir à ne pas l'énerver. Puis, elle prit la parole:


- Et vous Theram... qu'en pensez-vous? Etes-vous d'accord avec le fait de laisser les prisonniers à cet homme en échange de trois "services"?

Un soldat courra dans la salle en criant:

" Le Roi ! Le Roi est à la Porte Noire, il arrivera d'ici quelques jours ! "

Theram ria et observa la reine puis l'assassin, enfin, il s'exclama :

" Vous voyez ? Premièrement je refuse de relàcher mes prisonniers pour trois minables services dont le Roi se fera plaisir d'effectuer lui même ! Deuxièmement, vous l'avez entendu comme moi le Roi arrive, je ne donne pas chère de votre peau ! Et, dans le meilleur des cas, vous finirez emprisonné avec vos confrères et torturez pour le bon plaisir de mon Roi ! C'est un conseil que je vous donne ! Partez ! "

Anazûlfut très heureuse d'apprendre le retour du roi. Il lui manquait énormément. Son visage si rayonnant se crispa aux paroles de Theram. Elle poussa une bref soupir, posa un regard triste et désespéré à l'encontre de Theram et fit signe à l'assassin de rester ici.

- Vous me décevez énormément Theram... . Votre comportement est agressif, et vous réagissez sans même réfléchir. Cet homme restera ici à Rhûn jusqu'au retour du roi. J'en prends la responsabilité. Je parlerais à mon mari, et il m'écoutera. Je vous préviens mon ami, restez tranquille et montrait un peu plus de respect envers les étrangers et envers votre reine. Vous, je vous ferais chercher lorsque Rhamul sera de retour, restait dans les parages s'il vous plaît!

Pour prononcer cette dernière phrase, la reine s'était retournée vers l'assassin. Elle essaya d'excuser le comportement de Theram par un regard presque attachant. Elle était bien consciente que c'était un assassin mais elle sentait que cet homme cachait un côté qui pouvait s'apparenter à de la gentillesse.

Anazûl faisait maintenant face à l'étranger. Elle l'écoutait attentivement et ne pouvait s'empécher de lui adresser un sourire en coin quand il eut fini de parler. Faisant abstraction de la présence de Theram, elle lui répondit aussitôt:

- Vous avez ma parole que vous sortirez indemne du territoire de Rhûn. Je ferais part à Rhamul de cette promesse et sachez qu'elle sera tenue quelque soit sa réaction.

La jeune femme marqua une pause. Sa voix résonnait encore dans la grande salle, et un court silence s'installa. Anazûl reprit la parole, esquissant un sourire des plus chaleureux à l'homme qui se trouvait face à elle, et lui adressant le même regard qu'il lui avait porté un peu plutôt:

- J'apprécie votre proposition, et je dois dire que vous aussi vous avez fait preuve de beaucoup de calme et de respect à notre égard. Je suis impressionnée, et j'espère que malgré votre "métier", vous garderez toujours cette part de gentillesse que vous avez en vous et que tout le monde devrait avoir.

Anazûl resta muette quelques secondes, puis d'un geste impulsif se rapprocha de l'homme:

- Mais, maintenant que j'y pense, avez-vous un nom? Je suis désolée, cela aurait dû être ma première question... . J'espère de tout coeur vous revoir un jour, dans d'autres conditions, bien sur ... .

Apres avoir guérit ses blessures et traversé le reste de sa route, Rhamul arriva à Kharzal,... Il entra en marchant d'une drôle de manière, en effet, si je ne le connaissais pas assez bien je l'aurais pris pour un automate... Bref, il entra dans le palais, et, il remarqua avec une immense joie que sa femme était là, mais, son bonheur fut très vite éteint en voyant l'assassin, croisé quelques temps auparavant, agenouillé devant elle,... Voici a peu près à quoi ressembler la créature qui s'était introduit dans la conversation...
Rhamul était brulé sur une moitié du visage, même si sa capuche, un peu déchirée tout de même, cachait son visage on pouvait aperçevoir un contraste entre la partie gauche et la partie droite, l'oeil rouge de Rhamul était cependant plus visible que le côté intacte. Sa cape était a peu près correcte, malgrès les quelques traces de brulures et les cendres incrustées entre les tissus déchiquetés... Il n'était pas pour autant rétréci et sa grande taille se faisait sentir dans la salle. On pouvait aussi voir l'amulette de son maître entre ses mains. Je tiens à vous décrire ses mains. Elle étaient en partie noires, mais, cette anomalie faisait resortir ses deux bijoux, le premier étant l'alliance de son mariage, le deuxième l'alliance de son maître,... Je ne l'est pas compris tout de suite mais... On voit qu'il y a toujours deux présences dans le coeur de Rhamul,... Ai-je besoin de vous les dire ? Je ne pense pas...Ce coeur, il était aussi brulé que les autres parties de son corps, mais, ce n'est pas la même brûlure... L'amour et la honte...
Il était donc devant plusieurs personnes,... Sa femme, Theram, son général et son associé, et... Et cet assassin.... Rhamul était calme mais n'arretez pas d'observer l'assassin agenouillé devant sa femme, cela l'énervait au plus haut point.

" Que se passe-t-il ? Anazul ? Theram ? Vous ? Relevez-vous je vous prie, je ne supporte pas cette position devant la reine... "

Anazûl allait tout juste répondre au dénommé Kaleth pour lui permettre de prendre congé et de lui témoigner une nouvelle fois une preuve de sympathie, lorsque qu'un individu fit irruption. Reconnaissant son mari, un sourire se plaqua immédiatement sur son visage. Malheureusement, il s'assombrit quand elle détailla le physique de Rhamul. Elle fit alors un geste qu'elle regretta aussitôt, elle recula de quelques pas. Il était si, si différent.
Elle laissa un silence s'installer après qu'il est pris la parole. Puis, voyant que Theram n'était pas disposé à répondre au roi, elle prononça les premiers mots qui lui étaient venu en le voyant:

- Oh Rhamul! Que s'est-il passé?

Il ne répondait pas. Anazûl comprit qu'elle devait d'abord lui expliquer la situation avant d'échanger d'autres mots:

- Ne t'inquiète pas, il ne nous veut aucun mal! Il est venu nous faire part d'une "demande". Tout se passe bien, et il s'apprêtait à partir. S'il te plaît, laisse-le sortir. Il a fait preuve d'un grand respect et je pourrais même dire de beaucoup sympathie à mon égard. Je te le répète, tout s'est bien passé! Je t'expliquerais.

Ne voulant pas ajouter d'autres mots, et espérant que Rhamul et Kaleth n'en échangeraient pas, elle lança un regard froid à Rhamul pensant qu'il suffirait à "se faire obéir".

A peine Rhamûl fut entré dans la salle, Rûdaz se précipita vers lui afin de s'assurer, vu son état, que ses blessures étaient plus impréssionantes que dangeureuse. Et puis, il voulait également éviter que Rhamûl se jette sur Kaleth.

"Seigneur ? s'enquit-il, tout proche du roi. Vous allez bien ? Que c'est-il passé ?"

Rûdaz venait à peine de reprendre contrôle de soi lorsque Rhamul était entrer. Et sa tête bouillonnait à présent, ne sachant plus que faire et que penser.

"Je vais chercher un fauteuil. déclara Baisheuin à l'adresse du roi. Theram, allez chercher un soigneur."

Baisheuin n'était pas dépourvu d'intelligence. Eloigner Theram rétrécirait les risques dû au fait d'avoir le roi et l'assassin dans la même pièce.
Baisheuin revint rapidement avec un fauteuil et Rûdaz aida le roi à s'asseoir. Son armure qui brillait il y a quelque instant était maintenant taché de sang et de lambeaux de peau et de vêtement brûlé.

Restant au coté du roi, Rûdaz et Baisheuin attendirent la suite des événements. Le dialogue qui allait s'en suivre entre l'asassin, la reine et le roi risquait d'être des plus tendus.

Rhamul leva la tête, il observa Kaleth et fit un geste de sa main... Il n'appréciais pas le geste de sa femme, il rebaissa la tête éxaspéré... Ils ne pouvaient pas réaliser la honte qui grandissait en lui,... Il se leva et annonça :

" Pars assassin mais ne revient plus, je ne te ferais rien car moi non plus je n'ai rien a faire dans ce palais. Je n'est pas éxécuté mon objectif, et, j'ai été ridiculisé par le mordor... Je repart dans deux jours... "

Rhamul rentra dans sa chambre.

Rhamul se retira si promptement qu'Anazûl resta sur place, et ne put lui poser plus de questions. Elle avait décidé remettre son "interrogatoire" à plus tard, quand il se serait remis de ses blessures, mais il prononça ses quelques paroles: " Je repars dans deux jours". Sur le coup de la nouvelle, elle ne prononça aucun mots. Puis, elle se promit qu'elle ferait tout pour le retenir un peu plus longtemps.

Anazûl fut très étonnée du comportement de son mari. Elle était partagée: la tristesse de voir son mari dans un tel état d'un côté, et de l'autre elle se réjouissait de tout son coeur pour Kaleth. Elle remit pour plus tard sa peine, et adressa à Kaleth un large sourire. Elle était très heureuse pour lui. Ce fut peut-être pour cette raison que lorque leurs regards se croisèrent, on pouvait apercevoir une réelle complicité qui s'était installé entre les deux individus. Elle se surprit à vouloir le retenir ici, à Rhûn, et ce sentiment s'emplifia lorsqu'il lui fit un bref clin d'oeil. Elle douta dans un premier temps, puis elle en fut sur, c'était un clin d'oeil juste pour elle. A ce moment-là, Anazûl resta bouche bée, et ne parvint pas à prononcer quelques mots.

Rûdaz et Baisheuin étant auprès sorti de la salle, la reine resta seul avec ses pensées.

*On peut dire que ce fut une journée bien éprouvante...! C'est une des premières que je me laisse destabilisée par un homme comme celui-ci. Dois-je faire attention? Peut-être mais je souhaite le revoir! Oui, et puis il a un service à me rendre!*

C'est ainsi qu'Anazûl eut le sourire aux lèvres pendant quelque minutes, un peu perdue mais heureuse.
Elle revitn rapidement à la réalité, et alla auprès de Rhamul.