[15/09/2009] En Attente du souverain

Natar ne semblais pas très convaincu du plan de Maradril, pourtant selon lui, il était absolument parfais, Maradril sortit brusquement de la maison suivis de près par Natar, ils dévalèrent les rues de la cité, les gondoriens situés dans les alentours les fixèrent avec questionnement. Après avoir traversé tout Minas Tirith, ils arrivèrent vers l'escalier menant à la porte, il était gardé par un soldat guettant l'arrivée du roi. Maradril fis signe à Natar de surveillé les alentours, puis s'assurant qu'il n'y avait personne pris son couteau entre ses dents et grimpa sur la facade embriquées de la muraille, juste derrière le garde, arrivé juste au dessous des jambes du soldat, Maradril se projeta en avant puis tout en privant le soldat de parole, lui trancha la groge. Maradril se courba et, après avoir fait signe à Natar, il lui jeta le corps du garde :

" Occupes toi de cacher le corps et rejoins moi ! "

Maradril, toujours courbé avança vers l'entrée de la porte et se cacha dans un coin, personne ne pouvait le voir.

[ Je pense avoir respecté les procédures et vu que je suis un expert dans la maitrise des armes courtes et que j'ai la compétence de camouflage il était inutile de faire une session de combat. Pour le fait qu'il y est si peu de garde, le gondor étant en guerre, je suppose que Minas tirith s'est vidée pour aller sur le front. ]

"Et bien on va attendre ! "

Le roi ne devait plus tarder, Maradril profita du temps qu'il leur restait pour affuter ses dagues et lecher le sang de son poignard, ce qui dégouta par la même occasion Natar, qui, même derrière sa cape semblait complètement exaspéré. Maradril en riait...

Après la bataille d'Osgiliath, Valarion revenait enfin à Minas Tirith pour s'aquitter de tâches importantes. Il était escorté par des chevaliers vétérans ainsi que de Kaleth et Orlan, les Assassins. A ses côtés, chevauchait également la princesse Elemna, future Reine de Gondor.

La grande porte de bois, de fer et de mithril s'ouvrit à leur approche et la petite délégation put pénétrer dans la cité blanche. Valarion brandit Andùril qu'il avait retrouvé grâce aux services d'Orlan, et la populace cria sa joie en levant les bras et bénissant le Roi. Ce dernier sourit et se tourna vers Elemna.

Ils avancèrent sur la grand'place où la majestueuse statue d'un roi gondorien de jadis observait la scène...

Maradril et Natar avaient obervés les moindres détails , Maradril souriant à Natar, regarda le Roi passer la porte.

" Ahahah, il a de la compagnie. Je m'occupes de la prise d'otage toi tu parlementes, c'est pas mon fort ! "

Maradril lecha sa dague droite, puis après s'être assuré de l'ordre de ses mouvements, il bondit devant le cheval de la jeune femme accompagant le roi, et après lui avoir adressé un petit sourire, la pris de force par le bras et glissa ses dagues sous son coup.

" Bonjour à tous ! Aucun geste brusque ou je tranche la tête de cette jolie damoiselle, Maradril se retourna vers le roi, salutations Valarion, tu te souviens de moi ? J'éspère que mon ancien manque d'organisation t'as frappé ! Natar rejoins moi... "

Maradril sortit du cercle des chevaux et se plaça devant le roi, la jeune femme qui se débattais, était éffrayée, d'autant plus qu'elle poussa un petit cri lorsque Maradril gouta son sang.

" Du sang royal ! Un délice venant d'une puçelle, j'ai enfin put en gouter ! "

Maradril fit signe à Natar, et se frotta la cuisse droite, elle s'est chauffée un peu lors de la réception de Maradril, il portait trop de choses et avait trop mangé....

J'étais joyeux jusque là, la bataille passée m'avais mis de bonne humeur.
Mais ce plaisantin me gâcha ce moment de plaisir.
Je chuchota à l'oreille d'Erion :

"Je t'avais dit que je voulais me faire une nouvelle armure, laisse moi ici et va préparer la forge. Fait chauffer les charbons, prépare les outils et les matériaux, enfin tu sais tout cela maintenant."

Je sauta a terre prêt de Valarion qui étais toujours sur son cheval et Erion contourna le groupe et les badauds et monta à la forge.

Lorsque le couple et leurs compagnons passèrent la Grande Porte, Elemna put entendre le peuple du Gondor acclamait leur roi. Elle ne put retenir un élan de fierté et un grand sourire se dessina sur son visage. Ce fut à ce moment-là, qu'un individu fit irruption devant la jeune femme. Elemna fut tellement stupéfaite qu'elle n'eut pas l'occasion de se débatte lorsque l'homme l'emprisonna entre ces bras. L'étranger lui rappelait quelqu'un sans aucun doute, mais la peur l'empêchait de réfléchir. Elle regardait fixement son agresseur, et tentait avec bien du mal de gardait son sang-froid. Après tout, Valarion n'était pas très loin, et ils se trouvaient dans l'enceinte de la cité blanche. A cette pensée, Elemna s'en voulut amérement d'être venue. Elle se sentait faible, et inutile, sachant qu'elle metttait aussi en danger des innocents.
Elemna essayait de détacher l'emprisone que l'individu avait sur elle, sans résultats. Elle ne pouvait faire confiance qu'à ses compagnons maintenant. Elle savait qu'à la moindre occasion, elle devait s'échapper. Ainsi, elle prêta attention à chaque mouvement de l'homme, à chaque mot qu'il pronnonçait, et espèra du plus profond de son coeur que cette aventure se finirait aussi bien que les précédentes.

L'apparition inattendue de ces deux énergumènes surprit le Roi qui ne se doutait pas que des étrangers oseraient ainsi menacer quelqu'un de son entourage, qui plus est à Minas Tirith même. Il ne le laisserait pas passer.

Valarion écouta le rôdeur, il l'avait en effet reconnu mais resta de marbre. Tous les tracas qu'il avait en tête auxquels venait de s'ajouter celui-ci ne faisaient qu'impatienter le roi. Quand la Terre du Milieu allait-elle connaitre la paix et la tranquilité ? Il se le demandait...

"Quoique vous désiriez, vous n'utilisez en aucun cas la bonne méthode. Même si vous tuez cette femme, mes hommes vous tueront dans la minute qui suivra et si par une chance insolente vous parveniez à quitter la cité, j'afficherai vos visages partout. Vous n'aurez nulle part où vous cachez. Vos vies seront anéanties."

Puis Valarion observa les alentours, un léger vent vint frapper son visage. Il reprit après quelques instants.

"Relâchez-la et je promets de vous écouter, je vous donne ma parole de roi. Et sachez que je ne donne pas ma parole à n'importe qui. Vous auriez très bien pu demander une audience au palais au lieu de risquer vos vies ici, entourés de centaines de soldats."

Le souverain se releva sur sa selle, et appuya sa main gauche sur le pommeau d'Andùril... l'air de rien.

Une ombre courait sur les toits, à demi accroupie, prenant garde à rester hors de vue de quiconque depuis les rues. L'assassin à la capuche grise s'arrêta derrière une tour, et s'aplatit contre le toit de celle-ci. Depuis ce poste d'observation, il se trouvait face au côté intérieur des portes de la Cité Blanche. Sous ses yeux s'étendait la place : le roi Valarion faisat face à un oriental, et un mercenaire se trouvait de même face à lui, menaçant la jeune princesse de Dol Amroth de son long poignard. L'elfe sur le toit plissa les paupières : son client, le seigneur Valarion, avait l'air soucieux. La discussion semblait tendue : le roi refusait de discuter si la jeune femme n'était pas relâchée, mais le mercenaire la maintenait serée conte lui, n'ayant cure des exigences du souverain.

Kaleth se baissa, et, d'un geste, dégaina sa lame de poignet. Puis, délicatement, il fit passer sa main dans l'une des bourses de cuir qu'il portait à la ceinture. Enduite de poison, songea-t-il, l'arme ferait plus de dégâts. Un oeil toujours posé sur la place et ceux qui s'y trouvaient, Kaleth ressortit de sa bourse une minuscule fiole, dont il répandit le contenu sur la lame de sa dague de poignet. Il n'en enduisit que la moitié supérieure, car il ne souhaitais pas gaspiller aussi précieuse décoction. Puis, rangeant sa fiole, l'elfe déchu ramena sa main droite -celle qui cachait habituellement sa dague de poignet- en arrière, le long de son corps. Les yeux gris de Kaleth brillèrent d'un éclat fugitif alors qu'il choisissait son angle d'approche, éclat renvoyé par sa dague lorsqu'il la dissimula à nouveau.

Se laissant pendre à bout de bras du toit, Kaleth se laissa tomber sur le sol. Il se réceptionna souplement, et s'élança en ligne droite vers le mercenaire, à travers la foule. Pour ses sens d'elfe, l'action aurait tout aussi bien pu se dérouler au ralenti : seule comptait sa cible, nette silouhette au beau milieu d'un océan de contours flous. Il esquivait chacun des passants -ou bien était-ce les badauds qui s'écartaient de lui, lui concédant l'espace nécessaire à sa course ? Ses yeux se fixèrent sur le dos du mercenaire insouciant. Kaleth émergea de la foule, et sauta silencieusement en avant, vers Maradril qui lui tournait le dos. En un éclair d'acier, sa lame de poignet jusqu'alors dissimulée apparut dans sa paume droite, prête à l'emploi. Le temps parut ralentir et se figer alors que Kaleth sautait, se propulsant loin en avant, vers Maradril.

L'assassin elfe se réceptionna souplement à quelques centimètres du dos du mercenaire, et, avant que celui-ci ne puisse jeter un regard en arrière, Kaleth lui posa la main sur l'épaule gauche, tout en collant sa lame de poignet à la chair de son aisselle droite. Puis, sentant son adversaire soudainement figé, Kaleth murmura de manière à ce que seuls Maradril et la jeune Elemna puisse l'entendre :

"J'ai affaire avec le roi. Tu ne tueras pas cette fille."

Comme Maradril ne répondait rien, Kaleth accentua la pression de sa lame sous l'aisselle de son adversaire, avant de susurrer brusquement :

"La Guilde t'offre un poste, qui reconnaîtra ton vrai talent."

Comme son adversaire se tendait brusquement, l'elfe aux yeux gris demanda d'un ton neutre, toujours à voix basse :

"Que dis-tu ?"

Le Destin s'en mêlait enfin ! pensa Valarion. Quelques secondes avant que l'Assassin n'entre en scène, le roi avait distinguer une robe grise se frayant un chemin parmi la foule. L'arrivée de Kaleth le soulagea un peu : il n'était pas sans allié et cette lame -qu'il imaginait peu importe où contre la peau du ravisseur- était un argument de poids.

Pendant ce temps, le roi du Gondor s'était saisi de la fameuse lettre de l'oriental qui venait d'apparaitre. Avait-il usé d'une quelconque magie de l'Est pour ainsi venir de nulle part ?
Quoiqu'il en fut, Valarion l'ouvrit avec prudence, il remarqua qu'un sceau royal oriental y était apposé. Rhamul. Encore lui. Il déplia le parchemin et se mit à la lire.





[Natar, communique-moi ce qui est écrit dans la lettre par MP. Après tout, je suis le seul à la lire // Superbe RP Kaleth, tu t'es surpassé dans ton style ]

Voilà que l'émissaire venait s'en mêler, je tourna mon regard vers lui après avoir remarqué le coup d'oeil de Kaleth et dit d'un aussi calme que mes nerfs d'assassin me le permettaient:

"Voilà une situation bien ironique, comme le disais Kaleth il y a quelques secondes, tu es censé être là d'une façon neutre et voilà que ton ami prend la princesse en otage. Tu as bien du culot de me menacer, tu n'aurais même pas le temps de lever la main que tu serais déjà mort. Je ne tiens pas mes katanas d'une manière menaçante, je ne les utiliserais qu'en dernier recours, si vous m'y obligez."

Puis jetant un regard noir vers Maradril en le montrant du bout de ma lame je dit :

"J'incitais juste cet imbécile à relâcher la demoiselle. Puisque tu es là en tant qu'émissaire, pourquoi porter la violence, inutilement ?"

Kaleth fixa Natar dans les yeux pendant quelques instants, mais détourna vite la tête pour vérifier que son prisonnier était bien toujours sage. Puis il répondit, l'air de plus en plus amusé :

"Il tourne autour du pot, il veut sauver sa peau..."

Puis, l'air soudain sérieux :

"Tu ne peux pas tenir pareil discours. A partir du moment où ton compagnon a porté la main sur la princesse, il a invalidé votre mission soit-disant diplomatique.

Cesse de menacer Orlan. J'essaye de sauver ton compagnon d'une mort certaine : je lui propose un poste.

Rétractes-toi."

La situation pouvait dégénérer à tout instant. Du haut de sa monture, Valarion réfléchissait à toute allure et sa position n'était pas des plus confortables pour un Roi : si puissant, il ne pouvait rien faire de réellement concret. Il se décida toutefois de prendre la parole, exercice dans lequel il se débrouillait plutôt bien selon ses pairs.

"Vos querelles ne règleront rien si personne ne fait un pas en avant. Je vais donc donner mon avis sur la situation. Voyez cela comme un ultimatum si vous voulez peut m'importe.

Soit, vous relâchez cette femme, les deux assassins rabaissent leurs armes et nous pourrons discuter entre gens civilisés sans effusion de sang.

Soit nous restons dans une impasse et tout le chemin que vous aurez accompli pour me délivrer ce message n'aura servi à rien. Tuer cette femme étanchera peut-être sa soif de sang mais cela écourtera aussi sa vie et vous Oriental, vous termineriez aux gêoles jusqu'à ce que cette histoire soit réglée."

Reprenant son souffle, le souverain jeta un regard calme et sans agressivité au jeune Natar :

"Allons, cessons ces enfantillages et discutons tranquillement. Honorez ma demande et vous n'aurez aucun souci à vous faire pou quitter Gondor...

... mais si votre ami ne lâche pas prise, je ne saurai peut-être pas arrêter la lame de cet homme en gris."


Jouant volontairement la comédie pour ne pas montrer que les deux assassins étaien alliés du Roi, Valarion semblait las de tous ces individus avides de sang et de guerre.



[hrp: vu que Maradril ne se connecte plus, je propose d'avancer sans lui sinon on n'en finira jamais. Et Natar, j'aimerai vraiment que tu m'envoies ce qui est écrit sur la lettre par MP, pour savoir quoi répondre ça sera peut-être mieux hrp]

Le roi avait enfin parler. Partir sans incident pour moi n'était pas un problème, ma cape me servirait. Je m'inquiétais plutôt pour Maradril. Lui aurait plus de difficultés. Je n'avais plus que le choix d'obéir.

-J'accepte. Maradril, relâche-la.

J'étais toujours placé face au dénommé Orlan. Je lui jetai un regard froid puis, je me dirigeai vers le Roi. Au passage je lui glissai un petit mot "Nous nous reverrons" . Je ne vis pas sa réaction, tout ce que j'aperçus du coin de l'œil, c'est que Maradril venait de relâcher la princesse. Il repoussa l'homme en gris et s'avança vers moi. La Haine de la défaite percée son visage. Je pouvais deviner les projets sombres qu'il nourrissait.

- A présent, lisez la lettre que l'on en finisse.


[Wow ! J'm'en rappelle plus vraiment. Il l'avait montré une fois à Ecthelion mais 10min plus tard il l'avait enlevé. Je crois me rappeler à peu près du général.]

Elemna n'attendait qu'une seule et unique chose: sa libération. Cette situation devenait pesante, et elle ne comprenait pas entièrement les motivations du mercenaire qui l'avait prise en otage. Assouvir une soif de sang lui paraissait une motivation bien mince pour tuer une personne qui plus est une princesse. Toutefois, l'homme semblait retenir son envie de la tuer immédiatement devant toute cette population. Sa lame appuyée de plus en plus sur la gorge de la jeune femme. Ce fut pour elle une délivrance lorsqu'enfin Natar ordonna à l'homme de la relacher. Elle se retint de courir vers Valarion, et décida simplement de marcher jusqu'à lui, dignement, retenant ses larmes qui commençaient à se former au coin de ses yeux.
Se trouvant maintenant aux côtés de Valarion, elle ne put s'empêcher de lui prendre la main délicatement, et bien sur discrètement puisqu'elle était consciente de l'enjeu que représentait la discussion qui allait avoir lieu. Il ne fallait pas déconcentrer le roi. Maintenant, Elemna était impatiente de connaître le continu de cette fameuse lettre... .

[Désolée pour l'abandon de Maradril, je peux vous dire que je suis autant dégoutée que vous!]

Valarion venait de lire le message provenant de Rhûn. Des conditions tellement inacceptables qu'il faillit en rire, comment un Roi pouvait-il demander cela à un autre souverain sans aucune raison ? Le roi du Gondor voulut tout de même donner sa réponse à Natar afin que lui et son ami puissent sortir de la Cité. Pour Maradril ce serait de gré ou de force de tout manière...

"Vous direz à votre roi que ses conditions sont inacceptables pour mon peuple et que si l'idée d'attaquer le Gondor lui vient à l'esprit, rappelez-lui que le Gondor ne sera pas seul face à Rhûn. Adieu messager."

Puis Valarion fit signe à Elemna de le suivre jusqu'au Palais. Enfin seraient-ils peut-être en paix...

Je souris. Je fis un signe à Maradril de la tête pour lui signaler que nous partions, ma patrie m'attendait. Et le représentant du Roi aussi. Je savais très bien que j'avais fait ce voyage pour rien, enfin nous avions un nouveau allié quelque peu impulsif mais bon, qui pouvais-je, je ne suis qu'un simple soldat.
Nous franchîmes les portes de la ville, l'homme au Katana était toujours là, me regardant, je lui fis un signe de la main en cadeau d'adieu. Le cheval de Maradril était déjà dehors, nous attendant. Le voyage prendrait environ trois jours sans boire ni manger et sans pause. Nous le ferons. Nous nous mîmes au Galop Maradril ne parlait pas, et moi je ne pris pas la peine de lancer la discussion.
Les cris de joie et le son des Trompettes nous parvenait encore, je jetais un dernier regard vers Minas Tirith, la cité Blanche. La prochaine fois que je viendrais ici, ce sera certainement avec l'intention de la conquérir. Encore une fois, qui pouvais-je .....


[Comment je fais moi si Rhamul ne ce connecte plus pour faire mon rapport? Je serais totalement bloqué et ça c'est pas bon... Tu as une solution Val?]

La dame avait été relachée et avait rejoint le Roi. Juste à ce moment là, mon maître s'éloigna en direction du Palais. Je regardai ma soeur et d'un signe de la main, je lui demandai de rester là. Ceci fait, je m'enfonçai à mon tour dans la foule, à la suite de mon maître. Celle-ci était nombreuse et ce n'est qu'avec peine je réussis à garder un oeil sur mon maître. Jusqu'au moment où il disparût. J'accélérai, bousculant les gens avec force. Je commençai à m'énerver. Ne voulant pas cèder à mon autre-moi, je décidai de changer de tactique. Echappant à l'étau de la foule, je rentrai dans une ruelle et, avec agilité, montait sur le toit d'une habitation. De là, je me mis à observer le mouvement des habitants. Il me serait plus facile de le retrouver. Mes yeux ne fixai jamais le même endroit, ce qui augmentai mon champ de vision. Mes dons d'elfes m'aidèrent aussi à apercevoir une tâche grise se faufilant entre les badauds. Je reculai pour prendre mon élan et sautai non loin de lui mais c'est à ce moment là que les Gondoriens se mirent, à leur tour à marcher en direction du Palais. Je perdis à nouveau l'Elfe déchu de vue. Rageux, je jurai à toute voix en tournant sur moi-même. Il me fallait m'avancer de quelques maisons, ce que je fis. De là, j'utilisai le même procédé. Je repérai à nouveau une tâche grise. Je l'avais retrouvé. Malheureusement, il continuait à avançer et était très loin de moi. Je risquai de le perdre du regard une nouvelle fois et le mouvement de la foule n'arrangeait pas les choses. Je me mis à courir de toit en toit. Avec l'arrivé du Roi, les habitants ne faisaient pas attention à moi et même s'ils me voyaient, je ne serai qu'une ombre pour eux.
Je finis par dépasser mon maître. Je m'arrétai sur le toit d'une maison. Un bruit dans une ruelle non loin se fit entendre et je vis un homme en sortir rapidement. Je n'y pris pas trop garde, surveillant plutôt mon maître du coin de l'oeil à la recherche d'un moyen pour le rejoindre. Il avançait de l'autre coté du chemin. Je ne pouvais sauter directement, je n'atteindrai pas le toit de l'habitation opposée, la rue faisait bien 8 ou 9 mètres de large, je ne pouvais non plus sauter au milieu de celle-ci, les Gondoriens étaient trop nombreux et je n'avais pas de place pour me réceptionner.
Mon maître venait de me dépasser. Je jetai un dernier regard alentour et repérai par chance une maison à deux étages. Les volets étaient fermés et au bas de celle-ci se trouvaient six tonneaux superposés au nombre de deux en dessus d'une des fenêtres. Une idée me traversa l'esprit. Je me mis à courir de toit en toit jusqu'à me retrouver en face de la maison en question. Je regardai la rue. Assez grande... Mais pas assez pour m'empêcher d'accomplir mon idée. Je reculai de six ou sept pas. Puis, tout en prenant mon élan, je dégainai ma dague et sautai. Mon élan ne me permit pas d'atteindre le toit, mais il était suffisament grand pour que je réussisse à planter ma dague dans le volet fermé de la fenêtre du second étage. La distance entre les tonneaux et la fenêtre du second étage où je me trouvais accroché était élévée. Je n'étais pas un expert de l'agilité, j'avais tout d'abord été formé en tant que guerrier, non assassin, mais il n'était pas trop tard pour apprendre. Je remis ça à une autre fois: je sortis ma lame elfique du fourreau et la lachai. Je la rattrappai avec mes pieds et l'enfonçai dans la fenêtre du bas. Je posai délicatement un pied après l'autre sur elle, tout en tenant ma dague au cas où, puis la retirai. Ma lame était suffisamment solide pour supporter mon poids pour quelques instants. Je jetai un regard vers mon maître, il se rapprochait. Je me laissai tomber en arrière puis me rattrappai en aggrippant ma lame. Je la retirai et retombait avec souplesse sur les tonneaux. Je rengainai ma dague et mon épée.
Kaleth se rapprochait, ainsi lorsqu'il fut à 4 pas de moi, je sautai pour me mettre à sa hauteur et marchai à ses côtés... En silence...

[Fiuuuh....]