[8 Avril 2009]Un rendez-vous matinal

Valarion resta pensif un instant puis se décida à répondre à son invité pour le moins audacieux :

- Vous aimeriez que le Gondor prenne sous son aile la cité d'Umbar ? Voilà quelque chose que je n'attendais pas de la part d'un pirate je dois le dire. Comprenez bien que je ne peux pas décider ça à la légère, Umbar a longtemps été un ennemi pour le Gondor, leurs frappes incessantes sur nos ports durant des siècles n'ont pas fait d'heureux sur leur passage. Je peux peut-être changer d'opinion si vous me donnez quelque raison ou avantage que j'en tirerai.

Le roi avait déjà une petite réponse à cette question : si le Gondor protégeait Umbar, cela ferait un ennemi de moins à combattre pour son peuple mais il attendait d'autres arguments de la part d'Heremegh...

Heremegh était bien parti mais il s'avait qu'un chemin sans embuche aurait était un piège ou un grave erreur. Heremegh n'en attendait pas moins de Valarion et ayant préparer une argumentation plus solide, il n'en fut pas surpris. Il reprit avec la mettre certitude :

- Ennemi ? Suis-je venu en ennemi ? Certe non, je vous l'assure et vous vous en êtes certainement aperçu. Et sachez, roi du Gondor, qu'il est mauvais de ressasser le passé. Je suis venu en frère !
N'êtes vous pas humain, avez vous des sentiments ? J'en suis sûr mais peut-être sont-ils plus profond. Enfin je ne saurais vous juger avec conviction et je pense qu'il n'aboutirait rien si je continue sur cette voie tortueuse. C'est pourquoi je fais appel à votre raisonnement. J'ai appris que vous faisiez confiance au Harad mais celui-ci n'était-il pas présent au porte de Minas Thirit il y a bien longtemps ? N'a-t-il pas fait autant si ce n'est plus de dégats que les pirates d'Umbar ? N'était-il pas plus meurtrier avec leur éléphant venus du Sud ? Alors accorderiez vous la confiance à l'un et non à l'autre ?
Si vous parliez d'avantage, je vous en donne un. En ayant le controle de Pelargir à Umbar vous aurez le contrôle de la Baie de Belfalas.

Des arguments, Heremegh en avait donné, le roi répondit alors :

- Hm, j'ai l'impression que les gens en savent plus sur les alliances du Gondor que moi-même. Je n'ai jamais dit que le Harad était notre allié, leur nouveau roi s'est mis ça dans la tête sans même prendre la peine de regarder et de se rendre compte des actes commis par son peuple il y a peu contre Dol Amroth. Qu'il ne se croit pas à l'abri s'il vient en Gondor. Maintenant je suis d'accord pour entretenir une paix durable avec l'Umbar, si toutefois toute la cité est pour. Parlez-vous au nom de tous ?

- Bien sûr ! La cité est pour. Etant désorganisé, l'attachement que vous apporterez à cette ville sera bien vu et bien reçu. Umbar est une cité qui cherche à se stabiliser, et croyez moi, vos fondations sont solides et rassurants.

Heremegh atteignait le bout maintenant, sa satisfaction était grandissante et son regard le montrait mais il savait que le roi hésitait encore. Cette dernière paroles pourrait-être décisif.

Le souverain posa ses yeux dans le vide et réfléchit quelques instants jusqu'à ce que...

- Bien. C'est entendu. L'Umbar est à présent sous protectorat gondorien, je vais envoyer de suite un détachement de soldats dans la région pour ramener le calme s'il le faut et veiller à la sauvegarde de la cité.

Le roi se leva en direction d'Heremegh :

- Gyarnil vous accompagnera, il s'agit de mon plus fidèle bras droit. Faites-lui confiance comme à moi, il saura vous rendre votre confiance.

Pendant que Heremegh parlait, Gyarnil était revenu de ses appartements et arborait à présent une armure étincelante et une cape aussi blanche que l'aurore. Le jeune général salua les invités du roi puis se permit de prendre la parole :

- La mer me connait assez bien, j'ai servi quelques fois dans la marine gondorienne pour seconder des amiraux. Je suis prêt à partir dès maintenant.

Le roi acquieça pour donner son accord puis le général fit signe aux deux pirates de le suivre pour le départ. Les trois hommes se mirent en route...

Avant que Gyarnil ait donné le signal, Heremegh avait quelques autres intentions qu'il se devait d'executer :

- Je ne peux partir sans dire mes adieux, peut-être l'acceptez vous au autres invités mais ne le faites pas pour moi.

Devant le regard surpris de tous, Heremegh continua son discours :

- Je vais faire court. Votre altesse, malgré un accueil mouvementé, je repars avec un grand contentement qui m'anime. Cette rencontre fut trés fructifiante pour moi en espérant qu'elle le fut autant pour vous.

Heremegh finalisa alors ses desseins en se tournant vers Elemna :

- Même en ne connaisant pas votre nom, ma dame, j'ai compris qui vous étiez. Sachez que j'admire votre (mari ?) compagnon car il ne saurait choisir meilleur compagne. Et j'espère que vous avez retenu grandes choses de ce flots de mots qui s'est échangés en cette salle.
Cependant sachez que les plus sombres desseins se dissimulent trés bien dans l'ombre des fourbes paroles mais encore mieux dans l'obscurité des adroit discours. Sur ce je vous laisse.


Posant un léger baiser sur la main d'Elemna, Heremegh partit ensuite avec les deux autres hommes.

Cela faisait presque une semaine que le corsaire était parti. Pourtant, ses dernières paroles ne cessaient d'hanter Elemna. Elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Décidant de laisser ses "questions sans réponses" de côté, elle alla voir Valarion pour dictuer un peu. La présence du roi à ses côtés était devenue indispensable pour la jeune femme.

- Bonjour! Allez-vous bien par ce beau soleil ?

Marquant une pause, Elemna reprit:

- Je me disais qu'ajourd'hui nous pourrions peut-être allé se balader... qu'en dites-vous ?