[29 Mai 2009]Dans le désert...

Lhunara avait entendu parler du vieux sage Uraduan, un haradrim vivant en Extrême-Harad, et d'un secret que détenait ce-dernier. Aussi partit-elle de Karzâl, la capitale orientale de Rhûn, avec son apprentie Arkaneth afin de se rendre en Harad et d'en apprendre plus sur le vieux Uraduan.

Après quelques jours de marche, elles atteinrent le désert de Harad. Elle passa la frontière sans problèmes d'aucune sorte puisque elles venaient de Rhûn, et que ce royaume en était l'allié. Elles arrivèrent bientôt dans un pauvre village isolé en plein désert, bien loin de la capitale haradrim. alors qu'elles prénètraient dans le village, Lhunara avisa un paysan adossé à un mur d'une petite masure. Elle s'en approcha, Arkaneth sur ses talons, et demanda à l'homme :


"Salutations, homme de harad. Puis-je vous demandez ce que vous savez du sage Uraduan ?"

Le paysan la regarda. Il n'avait pas plus de quarante ans, mais son regard lui en donnait au moins trente de plus. Il avait vu des choses qui l'avait prématurement vieilli. Il regardait Lhunara avec une méfiance qu'il n'essayait pas de dissimuler. Il finit par lui répondre :

"-Si ça n'est que cela...Uraduan vit beaucoup plus loin vers le sud-est. Il vint parfois jusqu'ici, il prend un peu des nouvelles des gens, du Harad en général et du monde, puis s'en va chez lui sans rester longtemps...Il parle sans cesse d'une chose que quelqu'un devrait découvrir, mais sans plus. Pour moi, cet homme est fou. Il dit pouvoir prévoir l'avenir, parmi ses nombreuses bêtises. Puis-je savoir ce que vous lui voulez ?"

Il la dévisagea, puis reprit sa conversation d'une voix un peu plus vivante :

"-Il se pourrait que je vous dise des choses en plus que vous ne pourriez pas m'arracher autrement. Mais seulement si vous ne désirez pas lui faire de mal. Uraduan est sans doute fou, mais les rumeurs disent qu'il à vécu beaucoup plus longtemps qu'un homme normal. C'est quelqu'un de respecté, malgré tout."

Il attendit la réponse de Lhunara. Son regard confirmait ses paroles ; Uraduan était fou pour lui, mais avait son respect.

Lhunara dévisagea l'homme. Elle ne faisait habituellement pas confiance aux hommes de son genre, mais elle n'avait pas le choix. Jetant un regard derrière elle, elle demanda à Arkaneth de se détendre : elle serrait ses armes, impatiente d'avoir à s'en servir. Som apprentie relâcha son étreinte sur ses dagues, et Lhunara éspèra que cela calmerait mes craintes de l'homme. Puis elle répondit, de sa voix mélodieuse d'elfe :

"Non, non, ne vous inquiétez pas, je ne compte pas le tuer, je ne souhaite que le rencontrer. Parmi ses *nombreuses bêtises*, comme vous dites, une pourrait m'intéresser plus que fortement. Cette chose que quelqu'un doit découvrir, savez-vous de quoi il s'agit ?"

Lhunara ne posa cette question que pour le détendre, afin q'il puisse ansi lui répondre sans mensonges d'aucune sorte.

Il répondit en esquissant un sourire :

"-Oh, je n'en sait pas grand-chose, pas plus que tout le monde. Uraduan parle toujours de ce truc, et dit toujours que cela ne nous concerne pas, gens du Harad. Des rumeurs courent sur ce sujet ; un monstre terrifiant que quelqu'un sans le savoir est destiné à tuer, un secret fabuleux datant des temps anciens, un collier donnant l'immortalité, un couteau qui transmet l'invulnérabilité...Et j'en passe beaucoup ! Toutes sont aussi farfelues, certaines completement absurdes, mais les rumeurs sont quasiment toutes démenties par Uraduan...Les seules qu'il n'a pas dit fausses sont les moins populaires, mais il avait dit qu'il nous mentirait pour nous protéger, alors nous ne nous en soucions pas..enfin, passons. En quoi puis je vous être utiles maintenant ?

Lhunara écoutait les paroles du paysan haradrim, commençant à douter de la prétendue sagesse de Uraduan. Lorque l'homme de Harad eut fini de parler, la chamane de Rhûn prit à nouveau la parole de sa voix douce et mélodieuse d'elfe :

"Alors d'après vous, ce sage Uraduan n'a pas la sagesse que l'on lui attribue à Rhûn...Mais...Savez-vous où habite-t-il ? Car je dois le voir au plus vite..."

L'homme la dévisagea. Il se demandait ce que cette femme du Rhûn lui voulait, mais il n'était pas curieux au-delà et lui répondit :

"-Uraduan habite très loin dans le sud-est, dans une sorte de colline rocheuse à ce qu'on dit et ses propres dires. Loin de toute civilation...de toute vie, en dehors des chevaux qu'il possède."

Il se retourna et pointa sa main dans la direction, en ajoutant :

"-Il arrive toujours de cette direction. Si il n'habite pas dans cette direction, alors vous pouvez toujours attendre sa visite dans le village. Il devrait arriver dans un peu plus d'un mois, mais si il n'habite pas là ou il le dit, vous n'aurez d'autre choix que d'attendre. Mais peut-être qu'il est déjà en chemin ou peut-être qu'il ne viendra pas...On ne sait rien de très sûr sur lui. Il arrive, parle de son truc, puis part, sans en dire beaucoup plus."

Lhunara écouta attentivement l'homme, consciente que ses dires pouvaient lui être d'une grande utilité. Alors que le haradrim finissait de parler et lui désignait le sud-est, la chamane orientale prit la parole :

"Ainsi il vit la-bas....Bien, je vous remercie grandement, homme de harad. Vous n'avez pas idée de à quel point votre aide me sera utile très prochainement..."

Lhunara glissa dans la main de l'homme une bourse contenant une dizaine de pièces d'or, et partit en direction du sud-est, comme le lui avait indiqué le haradrim...

Un détail que l'homme n'avait pas préciser était le terrain semblait plat, mais en vérité il y avait une grande écharpe de tempêtes de sables, qui avait aussi les mêmes fonction qu'un beau mirage ; elle dissimulait un terrain avec plein de rochers une fois qu'elle s'apaisait, ce qui n'était pas souvent. Peut-être cet homme l'ignorait, peut-être l'avait-il fait exprès.

Enfin, les tempêtes s'éloignèrent. Rochers sur rochers à inspecter, et le soleil n'accordait aucun répit. Le terrain était trompeur, le relief accidenté. Avancer sans se casser une jambe relevait de l'exploit pour qui que ce soit en dehors de gens expérimentés. Pour ne rien arranger, le soleil diminua, remplacé très vite par la lune, mais cette faible clarté rendait l'avancée de Lhunara et Arkaneth encore plus difficile.

Et leur arriva alors du nord un bruit de calvacade. Des chevaux couraient dans leur direction, et ne semblaient pas gênés par le terrain accidenté ; par logique, c'étaient des gens habitués qui galopaient dans leur direction...

Lhunara et son apprentie s'enfonçaient dans le sable à chaque pas, et la caleur étoufante du désert les fatiguait encore plus. La chamane maudit silencieusement l'homme pour ce manque de renseignement qu'il avait, à coup sûr, fait exprès.

Après des heures de marche, le soleil fut remplacé par la lune. Le chaleur ne diminuait que guère, mais la clareté en revanche diminuait de manière critique et l'elfe ne comptait plus les fois où elle avait chuté sur le sable après s'être enfoncée dedans.

Puis elle entendit un bruit de chevaux, et elle se saisit de ses poignards, prête à se défendre s'il s'agissait d'un ennemi..

Très vite, Lhunara et Arkaneth furent encerclées. Celui qui semblait être le chef de ces cavaliers s'avança vers la première, la jaugeant du regard. Son examen fut court, et il prit la parole d'une voix doucereuse qui ne lui conveniat pas et inspirait la méfiance ;

"-Que venez-vous faire ici, seules dans le désert ? Ce n'est pas un endroit pour des femmes, mêmes si elles sont très jolies et appremment fortes... peut-être pourriez-vous nous l'expliquez, à moi et mes hommes ? Après vos explications, nous serions ravis de vous accompagner à votre destination sans aucune contrepartie, enfin dans la mesure où je puis m'exprimer ainsi..."

La fin de sa déclaration fut couverte par les ricanements de certains de ses hommes, appuyés par des sourires trop grands et trop larges pour être honnêtes.

Alors que les cavaliers approchaient, Lhunara eut un mauvais préssentiment et serra sses poignards de lancer derrière elle. Arkaneth elle aussi était prête à se battre. Les hommes se placèrent en cercle autour des deux femmes, et alors que leur chef parlai, elle eut la confirmation de ses soupçons. Tous les cavaliers souriaient béatement. Lhunara se décidé alors à dire la vérité au chef de ceux qui semblaient être des briagnds. Ainsi, si les hommes étaient honnêtes, ils les renseigneraient et si ils ne l'étaient pas, il y avait une chance pour qu'ils ne la croient pas. Aussi se résigna-t-elle à dire la vérité :

"Nous venons de Rhûn et cherchons le sage Uraduan..."

"-Ahah...Uraduan. C'est dommage pour nous, et c'est heureux pour vous. Nous ne dépassons pas cette limite, nous avons un accord avec lui. Il habite vers le sud-est, mais vous le savez déjà puisque vous allez dans cette direction. Notre rôle consiste aussi à informer les voyageurs étrangers venus dans le désert. Uraduan, et ce n'est pas une rumeur, est un sorcier...Un vrai sorcier. Il n'utilise pas son pouvoir contre les humains, mais sa maison est sans doute bardée de sorts. Seuls les fo... Les nobles étrangers vont le voir. Il a sans douteun peu perdu la tête. Il prétendait qu'un trésor se trouvait quelque part dans désert, mais je peux vous assurer que jamais aucun trésor n'a été découvert... Enfin passons. Je vous souhaitec un bon voyage, en éspéreant que vous ne tomberez pas sur des gens moins bons que nous."

La raison de sa brusque volte-face était que Uraduan leur avait dit que lui et sa troupe pouvait détroussé les gens à condition un de ne pa les tuer et deux, de ne pas attaquer ses visiteurs. Si jamais vous enfreiniez ces règles ; avait-il dit, je me verrais dans l'obligation de vous punir. Alors il n'enfreignait pas.
Il rassembla ses cavaliers, puis les entraîna vers le nord ouest, à l'opposé de l'endroit où allaient Lhunara et Arkaneth. Les cavaliers dispaururent, laissant les deux femmes seules.

Lhunara fut soulagée de la disparition des cavaliers. La chamane et son apprentie reprirent la route en direction de Uraduan, du moins selon le paysan haradrim du village qu'elles avaient visité plus tôt. Lhunara remit ses poignards de lancer dans leur étuis puis dégaina son poignard et continua à marcher sous le soleil écrasant.

Certains moments, elle doutait des renseignement donnés par l'homme, et songeait à rentrer dans son pays, chez elle, à Rhûn. Mais elle se força à continuer, s'enfoçant dans le sable jusqu'aux chevilles malgré son fainle poinds et son agilité naturelle d'elfe. Bientôt les deux femmes eurent fini leurs maigres provisions d'eau. Mais elles continuèrent dans une chaleur étouffante...

La fatigue et le manque d'eau eurent raion de la résistance des deux femmes. Au moment où elles perdaient espoir, une ombre arriva près d'elle. Cette ombre se pencha, son visage restant caché. Elle poussa un petit cri, puis marmonna :

"-Encore deux... c'est fou ce que les gens sont imprudents ! Ils partent dans un désert sans provision d'eau, et après on s'étonnent... mais qu'est-ce que les gens ont dans la tête ! Du temps où j'étais encore jeune, les gens étaient plus prudents ! La jeunesse, de nos jours, ne sait plus rien, et les vieux oublient ce qu'ils devraient savoir donner à leur descendants..."

Qui que soit cette ombre, elle continua sur ce registre. Lhunara et Arkaneth, à la limite de l'inconscience, n'en entendirent qu'une petite moitié. Elles sentirent qu'on les mettaient sur des chevaux, qui partèrent au galop. Après quelques heures, un arrêt. Cette fois, on leur donna de l'eau. Elles s'endormirent finalement.
Quand elles se réveillèrent, elles étaient installés dans de confortables lits. La nuit, très fraîche, était tombée et on pouvait voir par la fenêtre l'étendue sans fin du désert du Harad, ainsi qu'une source d'eau claire, où de grands chevaux noirs buvaient dans un silence parfait.
Q'allaient maintenant faire les deux jeunes femmes ?

Lhunara se réveilla dans un lit confortable. Tournant la tête, elle constata que son apprentie dormait encore. D'un mouvement gracieux, la jeune elfe se leva, puis observa les alentours à la recherche de l'homme qui les avait amenées ici.

Elle ne se souvenait pas de grand-chose. Un homme, ou bien une femme, elle n'aurait pu le dire, les avait hissées sur des chevaux puis les avait manifestement conduites ici. Lhunara abandonna sa "garde" et s'approcha de la source, où elle but longuement. Puis elle dégaina son poignard qu'elle dissimula sous sa cape avant de s'assoir et d'attendre le réveil de son apprentie...

Les heures s'écoulèrent, mais Arkaneth ne se réveilla pas. Elle dormait profondément. Lhunara entendit un petit bruit, un pas léger sur le sable. Elle sortit et tomba nez-à-nez avec un très vieil homme. Il la dévisagea puis parla :

-Vous êtes réveillée... Je m'appelle Uraduan, et je réside dans cette partie du désert. je vous aie sauvée, vous et votre amie, au moment où vous aviez semble-t-il besoin d'aide. J'aimerais savoir ce qui vous a poussée à pénétrer aussi loin dans le désert du Harad. Si voue ne voulez pas me répondre, je comprendrais très bien. Si vous avez des problèmes particuliers, vous pouvez aussi m'en parler, les gens me considère comme un sage ici...

Il se tut. Il la dévisagea longuement, attendant la réponse de l'Orientale. il avait deviné ses origines dès qu'il l'avait vue. Les gens le considèrent souvent comme un très grand sage et avec raison, en partie pour son sens de la déduction.

Lhunara somnolait. Soudain, un léger bruit de pas sur le sable éveilla son attention, et, serrant son poignard dans sa main, elle sortit, pour se retrouver devant un viel homme qui lu parla. Lhunara comprit avoir affaire à Uraduan, qu'elle recherchait justement. Aussi lui répondit-elle :

"Je vous remercie de m'avoir sauvée, ansi que mon apprentie. Je vous cherchait justement, car j'ai entendu dire que vous sabiez quelque chose sur un certain trésor du desert...Pouvez-vous m'en dore plus ?"

-Ah oui... Le fameux trésor caché !

Uraduan s'interrompit. Quelqu'un au village avait cancanné par la même occasion qu'il était fou, sans aucun doute. Il y avait longtemps que les gens tentaient de trouver ce trésor, et aucun n'avait réussi.

-La moitié de ce trésor serait de l'argent, et l'autre moitié serait des objets magiques d'une grande puissance. Il se trouverait dans une grotte souterraine vers l'est. La plupart de ceux qui l'ont cherché n'ont jamais trouvé la grotte. Ceux qui l'ont trouvée ont dit qu'il y avait dedans un labyrinthe et que si on ne trouvait pas la sortie de celui-ci en moins d'une journée, on se retrouvait hors de la grotte après ce délai écoulé. Voici tout ce que je sais à son sujet, et j'en déduit queseul un étranger au Harad arriverait au bout car les seuls à voir trouvé la grotte en sont.

Lhunara acquiesca, songeuse. Elle pensait aux risques que comportaient inévitablement cette quête, mais elle chassa cette idéée de sa tête et répondit au vieux sage Uraduan :

"Je vous remercie grandement pour ces informations, moi et mon apprentie nous mettront en toute dès qu'elle sera réveillée. Mais...avez-vous d'autres renseignements sur ces 'objets magiques d'une grande puissance' dont vous m'avez parlé ?"

-Des artefacts, sans doute... Je n'en sais pas beaucoup plus là-dessus. Peut-être certains ont des propriètés de guérison, d'autres de défense... Ne les ayant moi-même jamais vus, je ne peux vous en dire plus.

Il marqua un temps d'arrêt puis reprit :

-Avant toute chose, il vous faudra reprendre de grandes provisions d'eau... Quelque soit l'endroit où il soit caché, ce trésor, ce n'est pas à deux pas d'ici. Si vous voulez aussi m'empruntez des chevaux, vous pouvez vous servir.

Soudain quelqu'un frappa à la porte de Uraduan : deux coups suffirent. Ismir avait bien recouvert son visage de sa capuche noire et d'un foulard. Son manteau était efficacement fermé contre toute offensive de sable. Grad, lui, semblait mal, il frissonait et de sa voix tremblotante, il dit à son mentor :

"Ism..j'ai, j'ai froid..."

Puis il s'évanouit. Avant même qu'il soit tombé au sol, le Khandéen l'avait récupéré et le portait désormais entre ses bras puissants.

Uraduan allait-il ouvrir la porte ?

Uraduan haussa les sourcils. Le désert était très fréquenté ces derniers temps. Il s'adressa à Lhunara en ces termes :

-Si vous voulez bien m'excuser...

Il se dirigea vers la porte, l'ouvrit, et examina les deux hommes qui se tenait devant la porte, puis s'adressa à celui qui tenait encore debout :

-Il me semble que votre ami à besoin d'aide, et vous aussi par la même occasion ! Entrez donc chez moi. Je vous offre l'hospitalité jusqu'à ce que vous n'en ayez plus besoin ou que vous n'en vouliez plus.

D'un geste, le vieux sage invita l'étranger à entrer à l'intérieur de la demeure, puis s'effaça afin de le laisser passer.

Portant dans ses bras le jeune homme, Ismir pénétra dans la maison du viellard. Son visage était plein de poussière et sa barbe était devenue beige. Il déposa Grad sur le lit où Lhunara avait dormi puis s'assit sur le bord, exténué.

Le Khandéen frotta son visage basané entre ses mains caleuses et releva son capuchon pour laisser voir à ses hôtes sa chevelure noire, laissant quelques cheveux gris, ça et là, surement dûs aux soucis qui accablaient Ismir ces temps-ci car son âge ne pouvait guère dire qu'il était d'un âge avancé.

Après avoir repris ses esprits, le mercenaire se décida à prendre la parole :

"Pardonnez notre intrusion imprévue mais une tempête se prépare et mon compagnon est épuisé."

Il stoppa net sa phrase et regarda un instant le sol devant lui, les yeux vidés. Comment avait-il pu être renié par les siens ainsi ? Obligé de fuir comme un bandit, il était devenu un paria.
Ses vêtements étaient sales mais cela ne semblait pas le gêner outre mesure, il s'y était habitué au fil des années.

Ismir reprit :

"Nous ne vous dérangerons pas longtemps, nous repartirons dès que la tempête se sera éloignée."

Lhunara s'apprêtait à partir lorsque quelqu'un frappa. Uraduan se leva pour ouvrir la porte à l'étranger(e) qui se trouvait derrière. Lhunara se leva elle aussi, serra dans sa main un de ses poignards de jet, au cas où. mais elle n'eut pas à l'utiliser.

La porte s'ouvrit, et un kandéen d'âge moyen entra, portant dans ses bras un autre homme. Il déposa son fardeau sur le lit, où il s'assit. après quelques instants, il prit la parole, s'excusant de son intrusion, et annonçant qu'il aprtirait bientôt. Lhunara s'avança et parla, de sa voix mélodieuse :

"Mais vous ne nous déranger aucunement, homme de Khand, si je ne m'abuse sur vos origines. Uraduan m'a moi-même accueillit, et votre présence ne semble pas le gêner...ni moi non plus, par ailleurs.

Ismir acquieça simplement pour les remercier et plus particulièrement la jeune femme qu'il trouvait très agréable à regarder. Cela faisait quelques temps déjà que le Khandéen n'avait pas connu la douceur d'une femme et celle-ci lui paraissait tout à fait charmante mais il n'en dit rien.

Grad finit par se réveiller et fut surpris de sa position dans cette batisse qui lui était étrangère. Ismir lui expliqua puis s'adressa à Lhunara :

"L'on m'appelle Ismir et voici Grad. Je peux vous demander votre nom gente dame ?"

Décidément, il la trouvait très jolie et malgré les maux qui l'accablaient en ce moment, Ismir ne put s'empêcher d'esquisser un sourire à la belle orientale.